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USA: découverte de deux gènes protecteurs contre une nouvelle souche de la rouille noire du blé

28-06-2013 20:27  Abbès Zineb

Deux gènes ont été identifiés qui confèrent aux plants de blé une résistance à une nouvelle souche dévastatrice de la rouille noire, un champignon apparu en Afrique qui menace les récoltes dans plusieurs parties du monde, ont indiqué vendredi des chercheurs.

Cette avancée pourrait aider les scientifiques à mettre au point de nouvelles variétés de blé résistantes à cette variante de la rouille noire appelée Ug99, détectée en Ouganda en 1999 avant de se propager dans le reste de l'Afrique et en Asie, ainsi qu'en Russie où elle provoque des pertes importantes dans les récoltes.

Le blé est la source de 20% de l'alimentation mondiale et la souche Ug99 pourrait affecter jusqu'à 80% des récoltes de la planète avec de graves conséquences socio-économiques.

La précédente "épidémie" de rouille noire du blé s'était produite dans les années 1940, provoquant notamment une famine au Mexique, qui avait été contenue grâce à l'introduction de plants hybrides résistants et à haut rendement dans les années 1950.

Ces plants avaient été initialement développés par Norman Borlaug, un phytopathologiste et prix Nobel de la paix qui fut le père de la révolution verte.

Les deux gènes nouvellement identifiés, "Sr35" et "Sr33", permettent aux plants de blé d'être résistants à la souche Ug99 du champignon en dopant le système immunitaire. "Le gène Sr35 fonctionne comme un composant clé du système immunitaire du blé en reconnaissant le pathogène envahisseur et en déclenchant une défense contre le parasite", explique Eduard Akhunov, professeur de pathologie des plantes à l'Université du Kansas et principal auteur de la découverte du gène Sr35.

La seconde recherche menée par un groupe de scientifiques Australiens a identifié le gène Sr33, qui permet également aux plants de blé de se protéger contre Ug99. "C'est une avancée très significative", juge Ronnie Coffman, professeur à l'Université Cornell (nord-est) qui n'a pas participé à ces études parues dans la revue américaine Science datée du 28 juin. "Cela pourrait produire une résistance durable contre la souche pathogène", a-t-il estimé.(Afp)



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