Il est loin, voire quasiment révolu, ce temps maudit où l’Algérie ne polarisait l’intérêt des grands médias du monde qu’à travers les actions des groupes armés islamistes qui semaient alors terreur humaine et destruction des infrastructures. Que de morts ! Que de disparus ! Que de préjudices !
Aujourd’hui la capacité de nuisance de ces groupes armés est réduite à des soubresauts ultimes, signes d’une fin fatale inscrite dans le sens de l’histoire d’une Algérie qui en aura fini, pour de vrai, avec la bête immonde, pour se consacrer à la mère des batailles : la construction d’une économie alternative pour sortir de l’addiction aux hydrocarbures.
Un terrorisme résiduel entretenu ?
Cette fin du « terrorisme résiduel », dont on se demande un peu s’il n’a pas été volontairement entretenu, pendant des années, par certaines parties pour des raisons obscures, est le résultat du redéploiement stratégique de la lutte anti terroriste, ces deux dernières années, à la suite des changements opérés par le président Bouteflika au niveau des différents corps de l’ANP.
C’est en effet, le chef d’état-major des armées, le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah, fort de sa loyauté pour le président Bouteflika et de la confiance que ce dernier lui accorde, qui est en charge de donner l’impulsion à la lutte anti terroriste. Pertinence et efficacité surtout sont les marqueurs des interventions des détachements de l'armée sur le terrain, adossées à un effort de communication sans précédent, ponctué par des communiqués réguliers du ministère de la Défense pour informer des résultats des opérations militaires.
En effet, il ne se passe pas un jour ces derniers mois sans que le ministère de la Défense n'annonce des interventions couronnées de succès. On ne compte plus le nombre de mise en échec de tentatives d’introduction de véritables arsenaux militaires via la frontière libyenne ou malienne...Des arsenaux avec des armes ultra sophistiquées sont ainsi saisis fréquemment par des unités opérationnelles de l’armée, grâce bien entendu, à un travail de renseignements plus pointu depuis l'arrivée de M.Othmane Tartag à la tête des services de renseignement et la collaboration fructueuse qui s'en est suivie avec le chef d'état-major. Des casemates, par dizaines, sont régulièrement détruites par les forces de l’ANP qui opèrent également avec la même efficacité et la même détermination sur le front de la contrebande et du crime organisé, du fait de la longueur et la porosité des frontières au sud du pays.
La fin de l'illusion islamiste
Au nord du pays aussi la lutte contre les groupes terroristes est menée avec la même détermination, à travers l’intensification et la multiplication des opérations de ratissage. Les maquis « résiduels » de Kabylie, de Lakhdaria, Jijel, Skikda ont été massivement investis par les forces armées qui sont entrain de les nettoyer méthodiquement pour retrouver progressivement leurs vocations de havres de villégiatures.
A ce propos, les spécialistes des questions sécuritaires ont, à juste titre, relevé ces derniers temps, les cas de redditions successives, de ce qu’on considère comme les « vétérans « des maquis. Des redditions qui sonnent comme la fin de l’illusion islamiste pour leurs auteurs cherchant, en désespoir de cause, à retrouver une place dans la société, dans le cadre de la politique de réconciliation nationale.
Les responsables de l'armée, font part de leur détermination à éradiquer dans les plus brefs délais l'hydre terroriste, promettant de ramener Abdelhamid Droukdel, alias Abou Moussab Abdelwadoud, le chef de l'Aqmi, mort ou vif.