Une délégation de l’Union européenne a fait, mercredi, le tour des partis politiques pour les entendre sur la situation en Algérie. Dans la matinée la délégation conduite par Bernard Savage, chef de la division Maghreb du service européen a été reçu par la CNLTD.
Soufiane Djilali, président de Jil Djadid et membre de la CNLTD s’est d’abord « félicité » que l’invitation soit adressée à la CNLTD en tant que telle. Ce qui représente selon lui « une reconnaissance de facto » de cette structure de l’opposition. S’agissant du contenu des discussion, Soufiane Djilali a expliqué qu’elles ont d’abord porté sur la genèse de la CNLTD et la finalité de sa création pour proposer une transition démocratique.
Les représentants de la CNLTD ont fait comprendre à leurs interlocuteurs européens qu’ils sont farouchement opposés à une intervention étrangère en Algérie sous quelque prétexte que ce soit. Les membres de la CNLTD ont fait, en revanche, comprendre aux membres de la délégation que le régime algérien bénéficie du soutien de l’Europe.
Pour sa part Ali Benflis, en présence de Mohamed Djahid Younsi, Président du Mouvement EL ISLAH, Djamel Benabdesselam, Président du Front de l’Algérie nouvelle, Tahar Benbaibeche, Président du Parti EL FADJR EL JADid, Noureddine Bahbouh, Président du Parti Union des forces démocratiques et sociales, a également reçu la délgation, selon un communiqué dans lequel il est expliqué en substance que « la Délégation européenne s’est enquise de la perception et de la position de l’opposition nationale à l’égard de la crise politique à laquelle l’Algérie est actuellement confrontée ».
Ali Benflis au nom du Pôle du Changement, a procédé à une présentation de sa proposition d’un « processus global de règlement de la crise politique » qu’il a déjà porté à la connaissance du peuple algérien. A l’issue de cette rencontre, M. Ali Benflis a remis au Chef de la Délégation de l’Union Européenne, un Aide-mémoire portant sur cette proposition qui aménage un changement démocratique ordonné, graduel et apaisé comme moyen privilégié du règlement de la crise politique actuelle.
La délégation s’est déplacée également au siège du FFS.Une rencontre sanctionnée par un communiqué de ce parti qui précise que les discussions ont porté sur les accords transatlantiques Union Européenne-USA et leur impact sur les pays tiers, notamment l’Algérie, la politique de l’UE en direction de l’ensemble maghrébin au-delà des relations bilatérales avec chaque pays.
L’évaluation des relations Algérie-UE et des programmes en cours (programmes spring),les nouvelles mesures migratoires prises par l’UE et l’impact sur nos compatriotes. La direction du FFS, selon le communiqué a profité pour exposer l’initiative du parti pour une Conférence Nationale de Consensus.