Après un métro souterrain, Alger aura probablement un métro aérien. C'est du moins ce qu'a déclaré le ministre des transports, Boudjemaâ Talai, à l'heure des restrictions budgétaires qui seront de plus en plus draconiennes si la dégringolade des cours des hydrocarbures poursuit sa descente vertigineuse.
Pour la petite histoire, Casablanca a décidé en 2014 d'abandonner ce projet jugé excessif financièrement et lui a préféré la réalisation de 4 lignes de tramway, qui couvriront sur 80 kms tous les quartiers de la ville, jugeant que le prix de revient de la ligne de métro aérien de 15 kms revenait 4 fois plus cher que 80 kms de tramway.
Boudjemai Talai a lui comparé ce projet de métro aérien au souterrain, indiquant qu'il sera moins coûteux qu'un métropolitain classique pour la ville d'Alger. Qu'en est-il de la comparaison avec le tramway ? le ministre n'en a pas soufflé mot.
Selon Talai, ce projet de métro aérien, entre Hai el Badr et Chevalley à Alger, est dans les cartons de l'entreprise Cosider, et que ce moyen de transport ''sera réalisé en un temps plus court que le métro classique et à moindre coût également.'' ''On étudie la faisabilité de cette ligne, et ce sera possible de faire la même chose pour des quartiers comme Ain Benian, Ben Aknoun...'', a t-il expliqué, avant de relever que ''c'est une expérience qu'on va faire, car beaucoup de grandes villes dans le monde ont un métro aérien''.
Dans le cas où le projet verrait le jour, "Cosider compte s'associer aux sociétés françaises Alstom et le spécialiste des ouvrages d'art VSL, pour une solution clé en main qui intègre le matériel roulant, la voie, la signalisation, l'alimentation en énergie, les infrastructures de génie civil, les stations et le dépôt de maintenance" a ajouté le ministre.
La première ligne de ce projet pourrait être achevée en trois ans et demi de travaux et devrait desservir à partir de la halte des Ateliers, Kouba, Jolie Vue, Garidi, les Sources, Saïd Hamdine, Hydra, Cité Malki, Ben Aknoun, Aïn allah puis Chevalley.