Une vague de contestation touche plusieurs villes tunisiennes ces derniers jours. Les manifestants expriment des revendications sociales et économiques. La région de Ben guerdane, à titre d'exemple, connait des actions de protestation marquées par la fermeture de routes et d'actes de saccages de biens publics, selon des médias locaux.
Les mêmes scènes sont observées dans les villes de Gabès et même dans la capitale, Tunis où les manifestants ont assiégé, lundi, l'ambassade de France pour scander des slogans hostiles à la présence française en Tunisie.
Ils avaient répondu à l'appel à manifester lancé la veille pour apporter soutien aux protestation de Tataouine.
Par ailleurs, le porte-parole du ministère de l'intérieur, Yasser Mesbah a indiqué, lundi, que des manifestants ont incendié des véhicules de la protection civile venus secourir les blessés parmi les personnes impliquées les affrontements avec les forces de l'ordre qui tentaient de les disperser à Tataouine.
Le même responsable a démenti les informations faisant état de tirs à balles réelles de la part des forces de sécurité intervenues dans le cadre du maintien de l'ordre public. Il réagissait suite à la mort accidentelle d'un manifestant survenu ce lundi matin au cours d'une action de maintien de l'ordre public
La région de Tataouine connait, en effet, de violents affrontements et la protestation pacifique des habitants de cette région semble avoir basculé vers la rébellion. C'est la ville la plus touchée par ces actes de violence.
Les manifestants exigent "une part de pétrole" par la création des postes d'emploi, la réalisation des infrastructures socio-éducatives pour mettre fin à est ce qu'ils qualifient de "marginalisation" de leur gouvernorat.
En somme le Sud tunisien, en particulier, est en train de s'embraser, selon des médias locaux. Et les milices libyennes sont pointées du doigt quant à ce basculement soudain vers la violence de la protestation pacifique.
Des "parties" libyennes auraient poussé les jeunes manifestants de Tatouine vers l'affrontement avec les forces de l'ordre.
A ce propos, le gouverneur de Tataouine n’a pas hésité à faire état de cette menace de l'extérieur en précisant que des parties, qualifiées d’obscures, poussent vers la confrontation.
Il accuse les milices libyennes chassées de leur territoire par l'armée de Haftar à trouver refuge dans le désert tunisien au milieu d'un chaos planifié.