Quelle est la différence entre une personne méticuleuse et une personne atteinte de TOC ? D’où vient ce trouble ? Comment peut-on le traiter ? Découvrez les réponses pour en apprendre plus sur cette maladie.
L’enchaînement de nos pensées est parfois mystérieux, mais nous gardons un certain contrôle dessus. Chez les personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), ce n’est pas le cas. Cette maladie est caractérisée par des comportements répétitifs qui nous semblent peu logiques, comme le fait de se laver les mains sans cesse, de ranger ses petits pois par ordre de taille dans l’assiette ou de vérifier que tous les appareils électriques sont bien éteints cinq fois par jour. Elle touche environ 2% de la population, particulièrement les enfants et les adolescents. Mais que se cache derrière ce trouble parfois difficile à comprendre ?
Maniaque ou malade ?
Dans le langage courant, se moquer d’une personne en disant qu’elle souffre de TOC peut signifier qu’elle est méticuleuse, perfectionniste et très précise. Mais d’un point de vue médical, le diagnostic tombe lorsque les obsessions et les compulsions interfèrent avec le quotidien du patient, indique le site Knowing Neurons. L’ordre, la propreté, la symétrie, les doutes et les peurs irrationnelles sont soulagés par l’accomplissement de rituels de rangement, lavage ou vérification pendant plusieurs heures chaque jour dans les cas les plus graves, indique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La personne perd le sens des priorités, même si elle a conscience que ses obsessions ne sont pas rationnelles.
Quelles sont les causes ?
Les recherches scientifiques ont permis d’identifier une hyperactivité au niveau de différentes zones du cerveau, notamment les ganglions de la base, le cortex cingulaire antérieur et le cortex orbito-frontal, impliqués dans le comportement, la motricité et la gestion des émotions. Des études familiales ont montré l’influence de facteurs génétiques dans la maladie, mais leur rôle reste mal défini.
Ça se traite ?
Il existe plusieurs solutions, à appliquer en fonction du patient et de la gravité des symptômes. Des traitements médicamenteux, comme les antidépresseurs et les antipsychotiques, ainsi que la thérapie cognitivo-comportementale peuvent soulager certaines personnes. Ces techniques permettent d’améliorer l’état de deux tiers des patients et d’en guérir environ 20%, d’après les chiffres de l’Inserm. Pour les cas les plus graves, de traitements plus lourds comme la stimulation cérébrale profonde ou la chirurgie lésionnelle sont à l’étude.
(santemagazine)