Le tourisme pourrait constituer un levier pour la mise en place d’une économie alternative en Algérie. En matière de potentialités brute, notre pays n’a pas grand-chose à envier à nos voisins marocains et tunisiens. Sauf que nous ne savons pas vendre le produit touristique algérien. Et cela vient en grande partie du fait que les acteurs du tourisme en Algérie, à tous les échelons de la hiérarchie ne savent pas communiquer, alors que la communication est la force de frappe.
Sur ce registre, qui est un des composants de la stratégie marketing, force est d’admettre qu’ils sont en retard d’une révolution. Histoire de sensibiliser au moins sur la nécessité d’une nouvelle forme de communication, Rh communication a organisé lundi un séminaire à l’hôtel Aurassi regroupant les professionnels du secteur.
"Au -delà des infrastructures et les différents moyens matériels, la bonne formation du personnel joue un rôle primordial pour le développement du tourisme", a soutenu, en marge des travaux de cette rencontre, Saadaoui Salah, directeur au niveau de l'Entreprise de gestion touristique de Tipasa. Pour lui, "sans personnel et gestionnaires qualifiés et sans une bonne communication, le secteur aura beaucoup de mal à se développer, même en disposant d'infrastructures des plus modernes".
M. Saadaoui a mis l'accent, à ce titre, sur la nécessité d'assurer une formation continue aux personnels et avoir une bonne politique de communication pour bien vendre le produit touristique algérien et avoir sa place sur le marché mondial, et contribuer ainsi au développement économique du pays.
Dans le même cadre, le directeur général du tourisme au niveau du ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Artisanat, Didouche Mokhtar, a relevé l'importance du marketing hôtelier, "d'où la nécessité de savoir comment vendre le produit touristique algérien avec toute sa multitude, avec le tourisme balnéaire, le tourisme saharien, celui de la montagne ou le thermalisme". "Il s'agit de savoir vendre ces produits en utilisant tous les moyens techniques relatives au marketing, la communication ou la publicité", a-t-il expliqué.
Evoquant, par la même occasion, la création d'un Observatoire national du tourisme, M. Didouche a rappelé que l'idée a été étudiée lors de l'élaboration du schéma directeur de l'aménagement touristique, précisant qu' "il ne reste que de l'institutionnaliser". L'objectif des 3è Journées du marketing hôtelier est de contribuer à une "meilleure réflexion" sur le modèle économique qui permettra à l'industrie hôtelière de s'adapter aux nouveaux environnements, selon les organisateurs.