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Tour d'Algérie : La petite reine retrouve Ain Fouara 40 ans après

12-03-2013 16:08  Abbès Zineb

Cela faisait quarante ans qu’elles ne s’étaient plus rencontrées, Ain Fouara, la mythique et sulfureuse naïade de marbre trônant au centre de Sétif, et la "petite reine" du tour d’Algérie cycliste, avec sa belle suite colorée et "pédalante".

Quarante ans, presque jour pour jour, qu’elles ne s’étaient plus croisées.

Depuis le 4ème tour d’Algérie cycliste dans sa version "amateurs" qui avait vu, par une journée pluvieuse, l’étape Constantine-Sétif remportée haut la main par le néerlandais Gerrie Knetemann, un 27 mars 1973. Une victoire de prestige qui n’empêchera pas le polonais Stanislaw Szozda, médaillé d’argent aux jeux olympiques de 1972 à Munich, en Allemagne (alors République Fédérale Allemande), des sortir grand vainqueur de ce 4ème Tour.

Quarante ans après, si la statue d’Ain Fouara est toujours solidement carrée entre ses quatre platanes plus que centenaires, la ville, elle, a bien changé.

L’agglomération "ramassée" au pied du mont Meghress, culminant à plus de 1.700 m d’altitude, que l’on traversait (à pieds) en moins d’un quart d’heure entre Bouaroua, à l’entrée Est, et "l’Académie", à l’entrée ouest, est aujourd’hui, dans le pays de l’Emir Abdelkader, une des villes les plus importantes, mais aussi les plus belles comme s’accordent à l’affirmer ses visiteurs.

Etalant à perte de vue de nouvelles "tentacules", vers l’Est avec l’érection du pôle El Hidhab, au Nord avec la sortie de terre du pôle de Gaoua et vers l’Ouest avec la future nouvelle ville de Chouf Lekdad, la cité de Sidi El-Khier (le saint Patron des sétifiens), la ville aux trois pôles universitaires, est aujourd’hui au cœur d’un bassin de population de 5 millions d’habitants.

Rien à voir avec 1973, sauf peut-être la ferveur des habitants, sportifs dans l’âme, et leur hospitalité qui, elles, sont restées intactes.

Intactes comme la météo aussi, puisque, comme il y a quarante ans, une pluie fine est là pour secouer le peloton de plus de cent coureurs qui s’est ébranlé mardi vers 11 heures, au titre de la seconde étape du Tour 2013, vers le sud, en direction de Biskra.

Si l’incertitude plane autour du vainqueur de cette 2ème étape, la course donnant, dès son coup d’envoi, les prémices d’une compétition âprement disputée, une chose ne fait aucun doute : du côté des Ziban et des oasis, le dépaysement des coureurs, notamment ceux des 12 pays européens participants, est garanti.(Aps)

 

 



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