En dépit de la réduction de la quatrième étape du Tour d’Algérie cycliste 2013, dans son tracé passant par la wilaya de Mila, les miléviens amoureux de la petite reine ont suivi dans une ambiance de fête et, pour une fois, sous le soleil, le départ de la cinquième étape Mila-Constantine.
Le début de cette étape a été donné du côté du Musée du moudjahid. Le coureurs ont traversé tout au long du tracé milévien, une ville séculaire qui faisait partie, jadis, sous les Romains, des cités constituant la confédération de Cirta, et qui s’étalent, aujourd’hui, à perte de vue avec de nouvelles conurbations et l’ambition de ressusciter un passé glorieux et se projeter dans un futur prometteur.
M. Karim Seyari, responsable d’un club local de cyclisme, affirme avec fierté qu’il est "au comble du bonheur de voir passer, pour la première fois dans sa ville, la caravane du Tour d’Algérie de cyclisme. C’est un événement qui marquera les esprits des jeunes et des moins jeunes à Mila, pendant des années", dit-il.
L’étape de Mila dévoilera l’histoire d’une ville prospère qui a conservé ses édifices majeurs et œuvre à créer une intense activité économique et urbaine à commencer par le nouveau pôle universitaire, véritable chef d’œuvre de la wilaya, en passant par Zeghaïa, berceau de la lutte contre le colonialisme, et arrivant enfin à Redjas, Terai Beinen et Chigara, autrefois citadelles de la Révolution et aujourd’hui symboles du progrès et du développement local.
Au sommet de cette cinquième étape du Tour d’Algérie de cyclisme, quand les coureurs négocieront les pentes de la région de Beni Haroun, les hôtes de Mila découvriront un autre aspect de la capitale de l’eau, le barrage géant et son milliard de m3 stocké.
Une infrastructure hydraulique, la plus grande en Afrique, imposante, et un paysage fascinant, où montagnes, chutes d'eau et Hammams naturels rehaussent le charme d’une région captivante.
La cohorte de photographes accompagnant le Tour n’a pu s’empêcher d’immortaliser le passage du peloton sur le pont long de 700 mètres, reliant Constantine à Jijel, perché au dessus du grand complexe hydraulique et stratégique qui a consacré Mila, capitale des ressources en eau par excellence.
En dépit de la difficulté du tracé et du temps qui reste menaçant, le paysage fascinant qu’offre la cinquième étape "consolera" sûrement athlètes et officiels et réchauffera l’atmosphère d’un Tour qui gagne en popularité et en enthousiasme, tout en dévoilant les atouts touristiques inestimables de l’ancienne Milev.
Quand le caravane bifurque vers Grarem-Gouga pour rejoindre Constantine, et que les narines sont titillées par l’odeur douçâtre des brochettes succulentes qui font la fierté de ce coin très pittoresque, Mila aura révélé un bout de son charme et un pan de son histoire.(APS)