Le Congrès international féminin, "Pour une culture de la paix, Parole aux femmes" a ouvert ses travaux mardi au Centre des conventions d’Oran, devant près de 3.000 congressistes venus de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique du Nord, d’Asie , d’Europe et du Moyen Orient.
Ce congrès initié par l'Association internationale soufie Alawiya (AISA), sous l’impulsion de son guide spirituel Cheikh Bentounès, vise à la promotion de "la culture de la paix et du vivre ensemble".
Cheikh Bentounès, entend redonner "la parole à la femme", considérant qu’elle est par excellence "un vecteur de paix et à même de transmettre ces valeurs humaines".
Dans sa conférence qui a suivi l’ouverture de forum, le guide spirituel de la Tariqa Alawiya a eu à évoquer les problèmes d’islamophobie dans les pays occidentaux , nourris , il est vrai reconnait-il, par les attitudes violentes de groupes extrémistes qui disent agir au nom de l’Islam.
"Pas en mon nom" dira t-il en reprenant ainsi le slogan porté par les manifestants musulmans dans le monde qui ont dénoncé les actes perpétrés par Daech au nom de l’islam. Cheikh Khaled Bentounès rendra aussi un hommage appuyé pour l’actuel ministre des Affaires religieuse"pour ses positions courageuses".
L'islam a pleinement consacré le rôle de la femme
Ce forum international est placé sous le haut patronage du président Bouteflika qui a envoyé, Mohamed Ali Boughazi, son conseiller spécial à Oran pour lire un message en son nom et dont la substance se résume autour du fait que l'islam a pleinement consacré le rôle de la femme au sein de la société et que notre sainte religion n'a posé de restrictions que celles dictées par la loi.
"L'islam a fait de la femme l'égale de l'homme, l'a préservée de toute volonté de dénigrement et l'a prémunie de tout déni, favorisant ainsi l'édification d'une société vertueuse ou femme et homme se complètent" , a écrit le chef de l’Etat.
Le président Bouteflika a ajouté: "l'islam est une religion humaine dont l'esprit et les préceptes bannissent toute contrainte ou violence. Les assassinats perpétrés de nos jours sont le fait d'individus étrangers à notre religion, celle qui prône la tolérance et le pardon". "Le rôle de la femme chez nous s'est longtemps limité à sa vocation naturelle celle d'élever les enfants et d'entretenir le foyer familial, une erreur préjudiciable à nos sociétés arabes qui ont adopté une attitude discriminatoire à l'égard de la femme".
Pourtant, a soutenu le président de la République, les perspectives ouvertes à la femme à travers l'histoire de la civilisation musulmane lui ont permis de s'imposer avec mérite dans plusieurs domaines y compris celui de la gouvernance.
Et le président Bouteflika de se référer à la guerre de libération pour dire combien le rôle de la femme a été déterminant. "Parfois les femmes s'acquittaient de missions difficiles mieux que ne l'auraient fait les hommes et beaucoup sont tombées au champ d'honneur à leurs cotés", a encore rappelé le président de la République. Pour qui les atteintes aux droits de la femme dans la société musulmane sont essentiellement dues à "une interprétation erronée des préceptes de notre religion".