Le système d’enseignement LMD est en vigueur en Algérie depuis 2004, soit onze ans de pratique. Mais force est de constater que par rapport à la finalité de ce système, qui est de placer l’université au cœur de l’entreprise économique et de la société en général, l’objectif n’est pas atteint. Loin s’en faut.
En Algérie, le LMD rime plus avec grèves cycliques des étudiants qu’avec les performances qu’ils sont censés avoir acquises. Un halte s’impose pour tirer un bilan. Pas pour abandonner le système , qui s’est aujourd’hui universalisé, mais pour en situer les carences pour le reconnecter avec ses objectifs initiaux.
C’est du moins ce qu’il faut espérer de la conférence annoncée lundi par Tahar Hadjar.. "Cette conférence a pour objectif d’évaluer le système LMD mis en place en Algérie en 2004 en vue de remédier à ses carences et renforcer ses aspects positifs", a expliqué M. Hadjar lors d’un point de presse à l’issue de sa visite à l’université Djillali Bounaâma de Khémis Miliana.
Le ministre a, dans ce contexte, fait état de l’organisation, dès la prochaine rentrée universitaire, de rencontres auxquelles prendront part les étudiants ayant opté pour le système LMD, la "famille universitaire", les organisations estudiantines ainsi que les responsables d’entreprises économiques.
"Même dans le cas où un système donné est adopté dans de bonnes conditions, il n’en demeure pas moins que son évaluation est nécessaire au regard des changements rapides dans les domaines des sciences et de la technologie mais aussi de l’influence de l’aspect socio-économique sur le fonctionnement de l’université", a-t-il souligné.
M. Hadjar a, par ailleurs, fait état de la prise, dès la prochaine rentrée universitaire, de mesures visant à créer un "climat de stabilité encourageant le travail serein" au sein de l’université au profit des étudiants, des enseignants et des travailleurs.
Selon lui, ces mesures vont permettre de surmonter les "problèmes" propres aux campus universitaires qui "infectent" le climat général et empêchent le bon déroulement du processus d’enseignement, relevant que la mission dévolue aux étudiants et aux enseignants doit se limiter au seul domaine scientifique et pédagogique.
Abordant le rôle joué par l’université en matière de développement socio-économique, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de la prise en considération, par ces espaces de sciences et de recherche, des spécificités propres à chaque région en vue de dynamiser le développement local. "