Comme ils l’ont promis au début de l’été les syndicats autonomes de l’éducation, de la santé et d’autres catégories professionnelles du secteur public ont décidé de forcer la main au gouvernement pour l’amener à maintenir le bénéfice de la retraite anticipée. Au terme d’une réunion tenue aujourd’hui, ils ont pris l’option d’organiser une première action de protestation sous forme d’une grève de deux jours prévu les 17 et 18 octobre prochains.
Une décision confirmée par tous les responsables des syndicats autonomes concernés par la réunion. D’autres syndicats pourraient aussi rejoindre le mouvement aussitôt qu’ils se seraient réunis par avaliser la décision. Il est même question de reconduire l’arrêt de travail pour deux autres jours (24 et 25 du même mois).
Ainsi, moins d’un mois après des rentrées scolaire et sociale plutôt calmes, la protesta reprend de plus belle, au grand dam d’un gouvernement déjà étouffé par une crise financière qui n’est près de finir. Il y a lieu de préciser que la réunion d’aujourd’hui a été consacrée à l’examen des dispositions du projet de loi modifiant et complémentant la loi du 2 juillet 1983 relative à la retraite. Ce projet de loi devait être discuté et éventuellement adopté prochainement par les deux chambres du parlement pour entrer en vigueur à partir de janvier 2017.
Grève les 17 et 18 octobre
Mais les choses s’annoncent délicates pour le gouvernement qui devra composer avec des syndicats autonomes décidés à en découdre pour obtenir l’annulation de ce projet de loi. Ce texte fixe, rappelons le, l’âge de la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Il exige de toute personne prétendant «au bénéfice de la pension de retraite» d’avoir travaillé «pendant quinze ans au moins et versé les cotisations de sécurité sociale».
Il y est précisé que : «Pour pouvoir bénéficier de la pension de retraite, le travailleur doit avoir accompli un travail effectif dont la durée doit être au moins égale à sept ans et demi». Le projet offre, par ailleurs, la possibilité au travailleur de poursuivre son activité «au-delà de l’âge de la retraite dans la limite de cinq années, au cours desquelles l’employeur ne peut prononcer sa mise à la retraite ».
Aussitôt rendu public, ce projet à soulevé une levée de boucliers parmi les syndicats notamment ceux de l’éducation, de la santé et des hydrocarbures. Et pour éteindre le feu, le Conseil des ministres, fait une petite concession en précisant que le travailleur exerçant un métier «présentant une haute pénibilité peut bénéficier de la pension de retraite avant l’âge de 60 ans après une durée minimale passée à ce poste.
De même que les femmes bénéficieront d’une retraite anticipée pour peu qu’elles atteignent 50 ans d’âge. Mais l’introduction de la notion de pénibilité n’a pas trop convaincu les syndicats, considérant que tous les métiers sont plus au moins pénibles. Autant dire que le gouvernement n’est pas encore tiré d’affaire.