La nomination de M. Soumeylou Boubèye Maïga enqualité de Premier ministre du Mali était déjà un bon signe, en ce sens qu’ilest un ami bien connu de l’Algérie et épouse sa démarche de sortie de crisebasée sur le dialogue politique.
Le fait qu’ilréserve sa première visite officielle à l’étranger, à l’Algérie confirme ce virage positif des autorités maliennes vers notrepays dont le seul souci est de stabiliser son voisin du sud.
«L’Algérie joue depuis toujours un rôle majeur etessentiel dans la stabilité du Mali. À deux reprises au moins, elle estintervenue pour aider les Maliens à se retrouver entre eux, que ce soit en 1992ou en 2015», a déclaré, sans surprise, M. Soumeylou Boubèye Maïgaà son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediene.
Une déclaration qui confirme la volonté du Mali des’appuyer sur l’Algérie pour faire aboutir l’accord de paix et deréconciliation signé à Alger, seule plateforme sérieuse de négociationinter malienne.
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga s’estd’ailleurs fait un point d’honneur derappeler que cet accord était «la pierreangulaire» de la politique malienne intérieure et extérieure.
Aussi, Le Premier ministre qui a déjà effectuéplusieurs dizaines de visites en Algérie en tant que responsable des servicesde sécurité et en qualité de ministre des affaires étrangères, a-t-il réaffirméque les relations entre les deux pays «puisaient leur source dans unehistoire commune».
Boubèye Maïga, un ami de l’Algérie
Pour la symbolique il rappellera que le président dela République, Abdelaziz Bouteflika avait séjourné durant les années60 à Gao (Nord du Mali), où il dirigeait le front Sud de la Guerre delibération d’Algérie, affirmant que les relations entre les deux pays «sontdemeurées profondes et constantes».
Boubèye Maïga n’a pas manqué de soulignerl’importance du choix de l’Algérie comme sa première escale à l’étranger entant que Premier ministre.
Faut-il noter que la crise malienne est quelque peu tombée dans l’oubli ces derniersmois malgré l’activisme français. L`accord de paix et de réconciliation auMali, signé dans une première étape en mai 2015, et dans une deuxième phase enjuin de la même année, par toutes les parties maliennes à Bamako, peine à êtreappliqué. Le comité de suivi de son application semble dans l’impasse.
Le nouveau Premier ministre, voudrait peut être,travailler étroitement avec l’Algérie qui connait très bien le dossier pouramener les différentes factions du mouvement Azawad à se joindre au processus.
Et plus généralement, Boubèye Maïga et Ahmed 0uyhaiavont aborder toutes les questions régionales d’intérêt commun, notamment celledu Sahel sujette à de multiples manœuvres et de coups bas.