L’Algérie est plus que jamais attachée au droit du peuple sahraoui à son autodétermination malgré ce qui se dit à tort et à travers. En recevant le président de la RASD, et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, le président de la république a apporté un cinglant démenti à ceux qui ont vite crié la fin du soutien de l’Algérie à la cause sahraouie.
En effet, le président Abdelaziz Bouteflika, a reçu, dimanche à Alger, son homologue de la RASD Mohamed Abdelaziz, en audience en présence du ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, et du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
En plus du caractère presque inédit de cette audience qui intervient à la veille de la tournée de l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations-Unies, Christopher Ross, Bouteflika voulait sans doute couper court aux spéculations sur ce dossier.
En effet, les déclarations du SG du FLN Amar Saâdani sur le plateau d’Ennahar TV ont été interprétées comme le début de la fin du soutien de l’Algérie à la cause sahraouie.
Vingt quatre heures plus tard, son homologue du RND, Ahmed Ouyahia a pris la parole pour rappeler les fondamentaux de l’Algérie par rapport à cette question de décolonisation.
Honneur au président de la RASD
Le même jour, le président de la république a reçu Mohamed Abdelaziz officiellement en présence de tous les hauts responsables algériens.Une image qui a dû refroidir les ardeurs du makhzen et les médias marocains qui ont vite fait de crier victoire.
Et pour chasser le doute dans les esprits par rapport à cette perspective, le président Bouteflika a reçu aujourd’hui lundi l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross.
L'audience s'est déroulée en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
M. Ross qui entame aujourd’hui une tournée dans la région pour tenter de relancer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc, est d’orées déjà déclaré persona non grata au royaume de M6.
Ross chez Bouteflika
De son côté, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a réitéré le soutien du Sahara Occidental à l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, afin de faciliter la relance des négociations avec le Maroc à même de permettre l’autodétermination du peuple sahraoui, a rapporté l'agence sahraouie d'information (SPS).
"Nous réaffirmons notre soutien à l'Envoyé personnel, Christopher Ross, dans sa mission afin de faciliter l'engagement des deux parties dans des négociations devant aboutir à une solution politique mutuellement acceptable qui pourvoie l'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental", a écrit le président sahraoui dans une lettre adressée au SG de l’ONU, Ban Ki-moon.
Voilà qui fait remet les choses à leur juste place s’agissant de la position de l’Algérie à l’égard de la question sahraouie qui figure comme un principe cardinal de sa diplomatie depuis son indépendance.
Reste tout de même curieuses les insinuations du secrétaire général du FLN qui a déclaré avoir un point de vue "différent" sur le dossier sahraoui.
"Je ne vais pas dire ce que je pense au risque de créer un problème… mais je dis : l’Algérie en premier, l’Algérie en deuxième et l’Algérie en troisième".
Amar Saâdani voulait-t-il dire assez du soutien de l’Algérie à la cause sahraouie ? Beaucoup d’observateurs ont tiré cette conclusion. Quoi qu’il en soit, le président Bouteflika a le mérite d’avoir été clair là-dessus.