Soufiane Djilali revient à la charge et revendique l’application de l’article 88 de la Constitution. Jil jadid a réuni mercredi son Conseil politique à Tipaza sous la présidence de Soufiane Djilali qui a animé un point de presse.
Bille en tête, il ne ménage pas ses critiques contre le pouvoir. Mieux, il revient à la charge sur la destitution du président Bouteflika, en exigeant l’application de l’article 88 de la Constitution vu son incapacité à diriger le pays et son absence de la scène politique depuis sa réélection et la paralysie des instituions.
« Après avoir imposé par la force sa candidature par la ruse et la force, le président Bouteflika a cédé la gestion du pays sur le plan interne et externe à des personnes qui ne sont pas constitutionnellement habilitées » lit- on dans le communiqué final de la réunion qui note en outre que « l’Algérie n’a plus de vision claire des crises et des défis auxquels elle est confrontée sur le plan interne et externe ».
Jil jadid s’arrête aussi dans son communiqué sur la préoccupante situation à Ghardaïa pour plomber le pouvoir en lui faisant un procès en incompétence. « Le système n’a pas respecté ses engagements et ses promesses récurrents, ce qui a conduit à un pourrissement de la situation dans la région du Mzab ». Pire, la faillite dans la gestion du problème par les autorités « ouvre aujourd’hui la porte à l’intervention étrangère, palpable à travers des pressions exercées sur l’Algérie par des ONG internationales » ajoute encore le parti de Soufiane Djilali qui pose en creux la question de l’internationalisation du problème mozabite.
La gestion catastrophique du crash de l’avion d’Air Algérie est une autre accusation brandie par Jil jadid à la face du système qui par son "incompétence ou sa complicité", lit-on dans le communiqué « a porté atteinte à la dignité et à l’honneur de l’Algérie dont la souveraineté a été piétinée ».