La compagnie nationale des hydrocarbures a fini par elle, aussi par subir les contrecoups de la chute drastiques des recettes pétrolières. L’état actuel des finances publiques ne lui permet point d’injecter des milliards de dollars pour financer ses projets qui sont pourtant inévitables. C’est un peu la triste réalité déclinée aujourd’hui par le ministre de l’énergie, Salah Khebri au forum de la radio nationale.
La Sonatrach va probablement avoir recourir à l’emprunt à l’extérieur pour le financement des projets de Sonatrach. En termes simples, la Sonatrach va s’endetter à l’international pour payer ses investissements. Salah Khebri qui sait la portée politique et économique d’une telle annonce a tenté de rassurer que ces emprunts «seront avantageux».
Mais, avantageux ou pas, la réalité est bien là, le géant national n’a plus d’argent pour s’autofinancer. La faute à une contraction brutale des recettes en devises qui ont plombé les finances de l’Algérie et montré la grave dépendance à la rente pétrolière. Le ministre a par ailleurs, évoqué comme moyen alternatif de financement de certains projets les accords d’association dans le cadre de la règle 49/51 en vigueur dans le secteur pétrolier.
Emprunt à l’extérieur
La Sonatrach n’a de toute façon pas trop le choix dans sa volonté de booster sa production sur fond d’incapacité du cartel de l’OPEP à s’entendre sur la réduction des plafonds de production pour faire remonter les cours du brut. Aussi, la Sonatrach annonce par la voix de son PDG, M. Amine Mazouz depuis Ghardaïa où il était en visite aujourd’hui que son groupe pétrolier va assurer une «hausse assez importante de production d’hydrocarbures en 2016». Mieux encore, il compte dépasser les prévisions vers la fin 2016.
Ces projections de reprise de la production, devraient marquer, d’après lui, «la rupture avec près d’une décennie de repli, sont liées dans une large mesure à des investissements qui ont permis d’optimiser les ressources en pétrole et gaz des puits en exploitation tout en réduisant les coûts de ces investissements».
Le P-DG du Groupe Sonatrach, a annoncé aussi la poursuite du développement des principaux gisements gaziers et pétroliers. Il a également confirmé le recours aux projets d’association comme moyen de financement des projets. «De nouveaux partenariats vont être signés dans les tout prochains jours, avec des partenaires étrangers pour la réalisation de trois nouvelles raffineries à Hassi Messaoud, Biskra et à Tiaret» a-t-il précisé.