Le sommetextraordinaire de l’Union Africaine (UA) s’ouvre, ce mercredi, dans la CapitaleRwadaise, Kigali.
Représentantle président de la République, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a quitté Alger,mardi en direction de Kigali, accompagné du ministre des affaires étrangères,Abdelkader Messahel, et celui du Commerce, Mohamed Benmeradi.
Ce sommetextraordinaire, à connotation éminemment économique, revêt une importance touteparticulière en ce sens qu’il sera consacré exclusivement au lancement officielde la zone de libre-échange africaine.
Il y a lieude noter, dans ce contexte, que ce conclave de haut rang, convoqué par le chefd’Etat rwandais, Paul Kagamé, président en exercice de l’UA, tend à répertorierles obstacles qui entravent les échanges commerciaux entre les Etats ducontinent.
Pour rappel,lors de sa dernière visite en Algérie, le président de la Commission de l’UA,Moussa Faki Mahamat, avait indiqué avoir réitéré avec les responsablesalgériens la nécessité de «tout faire» pour assurer le succès du sommetextraordinaire de Kigali, précisant que le Protocole sur la libre circulationdes personnes et le passeport africain, adopté par le sommet de janvier 2018 àAddis-Abeba, sera soumis aux Etats membres pour signature.
Faki Mahamatavait également exhorté l’Algérie à se joindre au marché unique sur le transportaérien lancé lors du sommet de janvier 2018, et auquel 24 Etats membres fontdéjà parties, ajoutant que le marché unique permettra d'accroître les liaisonsaériennes entre pays africains et de réduire leurs coûts, favorisant ainsi leséchanges commerciaux, les investissements et le tourisme.
Il fautsavoir que la zone de libre- échange doit inclure le marché commun de l’Afriqueorientale et australe (COMESA), la communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la communautéde développement d’Afrique australe (SADC), la communauté économique des Etatsde l’Afrique centrale (CEEAC), la communauté économique des Etats de l’Afriquede l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la communauté des Etatssahélo-sahariens.
Ce projetconstitue l’un des axes prioritaires de l’Agenda 2063 de l’UA, qui a tracé unenouvelle vision du développement du continent sur les cinq prochaines décenniesen s’appuyant sur une croissance inclusive et un développement durable.
Il est àsouligner, enfin, que, selon une étude de la Commission économique des Nationsunies pour l’Afrique, la conclusion et la mise en œuvre fructueuses d’un accordsur la zone de libre- échange, complétées par des efforts visant à améliorerles infrastructures liées au commerce et les procédures douanières, ainsi qu’à réduireles coûts de transit et autres coûts des échanges, pourraient entraîner unehausse de 52%, soit environ 35 milliards de dollars du commerce intra-africaind’ici 2022.