Près d’une trentaine d’associations et d’organisations regroupées au sein du Collectif de la société civile algérienne et qui enchainent réunions, débats et échanges, a conclu samedi à la nécessité d’aller vers une «transition politique pour construire de nouvelles institutions».
Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, LADDH, la LADH, RAJ, SOS Disparus, Réseau Wassila, Tharwa Fadhma N’Soummeur, le SNPSSP, SOS culture Bab El Oued, le collectif des Haragas disparus en mer, Mouwatana entre autres, constatent que «l’intérim constitutionnel» instauré le 2 avril dernier sous l’impulsion de l’état-major de l’ANP est un «processus mort-né».
Pour ce collectif de la société civile, il ne peut y avoir d’élections présidentielles le 4 juillet prochain, et que la sortie du «cadre prétendu de la Constitution s’impose naturellement pour aller à la rencontre des nouveaux acteurs de la scène publique algérienne depuis la libération des initiatives populaire le 22 février dernier».
Il constate également «l’absence de volonté politique» du pouvoir pour donner une issue à la revendication populaire de «changement radical du système».
Pour ce faire, ces associations, appellent à l’ouverture d’un «dialogue» entre le pouvoir politique et l’ensemble des acteurs qui dans la société civile et la classe politique se tiennent de différentes manières dans le mouvement populaire.
Ce dialogue, devrait -lit-on, dégager «la feuille de route finale de la transition, sa durée et l’identité de ses animateurs à la mesure de l’incarnation de l’Etat ».
Pour leur part, les associations ayant pris part à la première rencontre nationale des organisations de la société civile, se disent prête à apporter toute leurs énergies pour «l’émergence d’un point de vue populaire fort dans la transition à laquelle ils appellent pour aller vers une nouvelle république».
Elles affirment êtres déterminées a travailler «à la convergence de toutes les dynamiques syndicales, citoyennes et politiques qui œuvrent pour ce même objectif. La rencontre se tient prête à fusionner avec les initiatives les plus proches ». Une « conférence nationale de la société civile algérienne ouverte », sera organisée à cet effet « dans les meilleurs délais».
Le collectif a par ailleurs dénoncé le recours «toujours renouvelé à la répression contre la population» et constate que les «interpellations de citoyens se poursuivent».
C’est pourquoi, il appelle à «la levée immédiate des lois liberticides» soulignant que «le dispositif répressif des libertés de l’ère Bouteflika est resté tel quel».