« La principale revendicationde l’Instance de Dialogue et de Médiation, à l’heure actuelle, en vue de lui permettre d’entamer sa mission, est la libération des détenus d’opinion, l’arrêtdes violences contre les manifestants et la levé de l’embargo sécuritaire surla capitale pour permettre aux citoyens de s’y rendre chaque vendredi en plusde l’ouverture du champ médiatique ».
C’et là un des moments forts de l’entretienaccordé mardi par Karim Younés , Coordinateur de l’Instance de Dialogue etde médiation à Radio M, ajoutant que lesmembres de l’instance attendent du chef de l’Etat « Abdelkader Bensalah derespecter ses engagements par rapport à ces revendications, y compris lapossibilité du départ du Gouvernement actuel, telle que réclamée par le Mouvementpopulaire ».
En réitérant cette exigence,Karim Younés montre qu’il n’est pas unhomme à marchander ses convictions sur les droits de l’Homme, cependant cetteintransigeance prend le juste contre-pied du raidissement du chef d’Etat-major AhmedGaid Salah qui a dénié aux personnes arrêtées le statut de « détenus d’opinion »tout en rejetant aussi ce qu’il avait qualifié d’ « interférence dansle travail de la Justice ».