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Des journalistes de la Radio nationale dénoncent la "censure" et menacent d'une grève illimitée

08-10-2019 13:38  La rédaction

Un collectif de la radio nationale publique qui regroupe toutes les stations monte une nouvelle fois au créneau pour dénoncer la "censure" dans le traitement de l'information. Dans un communiqué reçu aujourd'hui lundi à notre rédaction,le collectif  a constaté que  les couvertures des événements liés au mouvement populaire sont "scrupuleusement surveillées, écoutées, les papiers diffusés, sont repris, censurés".

"La liberté de la presse est un principe fondamental que nous refusons de nous voir confisquer" lit-on dans le communiqué, précisant que "notre radio  n’est la chasse gardée d’aucun pouvoir, mais au service public exclusif".               
Les journalistes et techniciens de la radio estiment qu'il est "de notre devoir d’informer(...) et d’accompagner ce mouvement dans son évolution".  Pour eux, il est illusoire de parler de service public "sans accès à une information transparente justes et impartiale". 

 C'est pourquoi, le collectif considère qu'il est "impératif que notre média soit à l’avant -garde de ce qui se passe dans le pays", pour assumer "'notre responsabilité d’informer et d’éclairer l’opinion". Et au collectif de la radio De mettre les responsables devant leurs responsabilités face à cette "volonté affichée de museler l’expression libre". 

"Désormais, toute consigne interdisant le traitement des informations devra être signée par le directeur de l’information, de la chaîne ou de la direction générale. L’opinion a le droit de savoir qui lui refuse l’accès à l’information", précisent- ils. De même que le collectif exige que la  liste des personnes non autorisées à être diffusées ou invitées soit  "établie dans la plus grande transparence afin que l’opinion en soit informée".

Les journalistes de la radio nationale veulent  que les "manifestations, arrestations, slogans, (hormis ceux qui sont insultants, qui portent à l’intégrité, à la vie privée, qui incitent à la haine….) doivent être traités, couverts et les responsables d’éditions ainsi que le personnel de l’antenne, soutenus dans leurs démarches".

Pour ce faire, le collectif tient a témoin  les responsables de la radio nationale ainsi que l’opinion publique, "qu’en cas de sanctions ou de pressions exercées sur les journalistes et l’ensemble du personnel directement ou indirectement concernés, journalistes, réalisateurs, producteurs, animateurs, nous nous réservons le droit d’envisager un durcissement de nos actions, jusqu’ à observer une grève collective illimitée".


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