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Situation financière du pays : l’Algérie tient bon selon Loukal

14-04-2017 08:42  N. S

 Fortement attendue,  la première intervention officielle dunouveau Gouverneur de la Banque centrale, n’a pas suscité de fulgurances. L’èreLaksaci qui présentait des notes de conjonctures plutôt  aigres que douces au point d’être désigné parSaâdani à la vindicte populaire, semble avoir vécu. L’exposé de Mohamed Loukaldevant le sénat était presque sans relief. Il a repris quasiment les mêmeséléments de langages du gouvernement, laissant cette nette impression qu’il nevoulait point mettre le cabinet de Sellal dans la gêne.

Le maitre mot du Gouverneur est de soutenir que l’économie nationale a subi les contrecoups de l’effondrement descours du pétrole estimant que«l’évolution des finances publiques est insoutenable» en ce qu’elle impactedirectement le niveau des réserves de change. Ceci bien que M. Loukal a notéque celles-ci restent au-delà de 100 milliards de dollars. Mais visiblement paspour longtemps puisqu’il invite le gouvernement à opérer des «ajustementsnécessaires» notamment pour réduire sensiblement la dépense publique. Legouverneur de la Banque centrale, rassure que «la situation financière externe de l’Algérie est solide et relativement confortable »»

Loukal a en outre allumé un feuvert inespéré en révisant à la hausse le taux de croissance économique  à hauteur de 4% contre 3,8% en 2015 coiffantmême les estimations du FMI. Pour lui ce bon résultat» est boosté par «uneévolution soutenue» du secteur des hydrocarbures qui a enregistré unecroissance de 5,6% l’année dernière (contre 0,4% en 2015) avec une hausse trèsimportante de 10,6% des volumes exportés par rapport à 2015.

Sellal-Loukal même combat…

Rien ne garantit cependant, quecette tendance se poursuivra durant l’année 2017 alors même que l’agenceinternationale de l’énergie (AIE) prévoit une contraction de la demandemondiale en pétrole. En revanche, le gouverneur a révélé, sans le vouloir peutêtre, une mauvaise nouvelle : La croissance du PIB hors hydrocarbures, adévissé de 3,7% (contre 5% en 2015). Une donnée qui s’apparente à une pierrejetée dans le jardin du gouvernement qui n’a pas été capable de fouetter lamachine économique, se contentant de gérer la rente résiduelle. Mais legouverneur a subtilement évité de faire des commentaires dans son souci de«garder le contact» avec le gouvernement.

Globalement, c’est à peu de motsprès ce qu’a soutenu le Premier ministre mardi à Djelfa lors de sa rencontreavec la société civile. M. Sellal est allé jusqu’à avertir que les capacitésfinancière de l’Algérie ne permettaient pas de régler tous les problèmes. LeGouverneur de la banque centrale et le Premier ministre sont donc sur la mêmelongueur d’ondes s’agissant du constat et des mesures à prendre. Cette osmoseévite certes des polémiques comme on l’avait maintes fois vérifié sous Laksacimais elle ne garantit pas pour autant des résultats comptables.

 

 



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