Si Abdelmadjid Sidi Said a réussi à se faire élire pour un troisième mandat à la tête de l’UGTA en verrouillant en amont le Congrès, force est de constater qu’il a bien du mal à mettre en place son exécutif.

Reportée une première fois, cette élection devait intervenir les 27 et 28 février. Finalement la date est repoussée  pour les 4 et 5 mars prochain. C’est ce qui a été annoncé jeudi à la rencontres des chefs des fédérations et des secrétaires généraux des unions de wilayas.

Officiellement, ce report est justifié par la nécessité pour l’UGTA de se donner le temps de préparer les festivités du 24 février. Mais ceux qui sont au fait des questions syndicales savent bien que l’explication de ce report réside ailleurs.

Elle est en rapport avec les divergences qui existent entre Sidi Said et la majorité des membres de la commission exécutive qui sont pour une ligne offensive dans un contexte où les intérêts des travailleurs et des entreprises publiques sont "menacés par des cercles du gouvernement"  nous explique un cadre syndical.

Signe de cette divergence entre Sidi Said et la CEN : la montée au créneau du patron de l’union locale de Rouïba, le vieux routier, Messaoudi, membre lui aussi de la CEN, qui a sèchement répliqué aux déclarations du chef du FCE, Ali Haddad, au vu du silence du numéro un de l’UGTA.