Je maudirais le Diable qui m’aveugle, en flattant mon égo surdimensionné et me fourvoie dans la voie de la cupidité et de l’adulation du pouvoir.

Je prierais avec ferveur Dieu pour qu’Il ouvre grand mes yeux pour pouvoir voir et évaluer objectivement les erreurs que j’ai commises même involontairement et dont l’Algérie avait subi les retombées néfastes.

Je Lui demanderais, ainsi qu’au peuple algérien, Pardon pour les nombreux abus, méfaits et forfaits commis, en mon nom, par les membres de mon clan, depuis 1999 notamment.

 Si j’étais Bouteflika

Sachant qu’hier j’étais mieux qu’aujourd’hui et qu’aujourd’hui je suis certainement mieux que demain ; c’est la loi de l‘évolution et du dépérissement de tous les êtres vivants ; j’adresserais une lettre au peuple algérien pour le remercier chaleureusement de m’avoir supporté tant d’années malgré lui et lui annoncer que je ne suis plus en état physique et intellectuel d’assumer correctement mes lourdes charges constitutionnelles et que j’ai , par conséquent, décidé de ne pas postuler pour un 4ème mandat, gros de tous les périls pour l’Algérie.

 Si j’étais Bouteflika

Convaincu que les tyrans finissent souvent exilés ou lynchés, j’organiserais une élection présidentielle propre et honnête et me retirerais de la vie politique afin de passer les jours qui me restent, parmi les miens, en Algérie et non pas à l'étranger.

Les enfants de ce pays ainsi que la nation algérienne, qui n’est pas ingrate, comme sa classe politique me seront éternellement reconnaissants pour ce geste historique.

Je re-maudirais encore le Diable en me disant que tous les autres calculs constituent des dérives dangereuses qui émaneront d’esprits malsains et malintentionnés, mettront notre pays sur la voie de l’aventure et le plongeront dans l’inconnu.

Conclusion :

En attendant de voir ce que Bouteflika décidera lui même, tous en ensemble disons lui, en ces lendemains de l’Aïd El Adha el moubarak :

Rabi yechfik ou yehdik, Mister President !

RabahToubal