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Service de presse de l'ONU : le représentant de l'Algérie démasque les manoeuvres du Maroc

26-10-2017 12:05  Kaci Haider

Le service de presse de l’ONU persiste dans la déformation des informations, après avoir fait pourtant son mea culpa, il y a quelques jours, suite à des comptes rendus totalement erronés sur le Sahara occidental.

Fait qui n’a pas laissé indifférent l’ambassadeur adjoint de l’Algérie auprès de Nations Unies, Mohamed Bessedik qui a appelé ce même département de l’information à être en phase avec les principes d’objectivité et d’équité qui guident le travail de l’Organisation onusienne, insistant sur la nécessité de refléter fidèlement les débats au sein de l’ONU dans ses communiqués de presse.    

Intervenant lors d’un débat sur l’information à la quatrième commission de l’ONU, chargée de la décolonisation et des questions politiques spéciales, le représentant de l’Algérie a indiqué que le personnel concerné du département de l’information devait s’abstenir d’introduire ses propres commentaires et de refléter correctement "les faits tels qu’ils sont" dans les communiqués de presse.

"Il est inacceptable que des écarts continuent d'être observés en ce qui concerne la couverture des différentes réunions de l'ONU, en particulier des travaux de la quatrième Commission. Nous avons dénoncé ce parti pris avec d'autres délégations et demandé une nouvelle fois au département de l’information d’éviter la désinformation dans ce sens", a protesté Mohamed Bessedik.

Prenant acte des excuses présentées par les représentants du secrétariat général et du département de l’information, après l’affaire des propos dénaturés des pétitionnaires sur le Sahara occidental, M. Bessedik a estimé que cette situation devait être abordée sérieusement car il s’agit d’un problème récurrent. Le représentant de l’Algérie a appelé le département de l’information à mettre fin à cette situation, soulignant le risque qu’une mauvaise communication ne se transforme en problème politique, comme l’avait mis en évidence le président de la commission, Rafael D.

A ce titre, il a réitéré la demande de la délégation algérienne de publier le rapport du Comité spécial de la décolonisation de 1975 sur le Sahara occidental, une requête déjà présentée par l’Algérie à plusieurs reprises lors des précédentes sessions, a-t-il dit. Usant de son droit de réponse au représentant du Maroc, Yasser Halfaoui, qui voulait camoufler la non publication de ce document par des prétextes absurdes, le représentant de l’Algérie a relevé le fait que le rapport du Comité des 24 date de 1975 et n’enlevait aucune valeur à ce document.

S’adressant au représentant du Maroc, M. Bessedik a expliqué que ce rapport n’est pas du ressort du département de l’information mais du Comité des 24 et qu’une résolution appelle le département de l’information à diffuser toute information relative à la situation dans les 17 territoires n’ayant pas accédé à leur droit à l’autodétermination. Il a aussi noté que tous les rapports de visites dans les territoires non autonomes figurent sur le site Internet des Nations Unies, à l’exception de ce rapport sur le Sahara occidental, ajoutant qu’il est du devoir et de l’obligation du département de l’information de faire son travail.

L’Algérie ne fait que réclamer une mesure pour rétablir ce qui est valable pour tous les territoires non autonomes. Elle "ne fait que défendre un droit juridiquement et internationalement consacré qui est le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination", a-t-il affirmé. M. Bessedik a indiqué qu’il s’agissait de "la question du Sahara occidental et non pas celle du Sahara marocain" comme le prétend son homologue marocain, rappelant les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité sur ce dossier qui soulignent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Il a également tenu à relever que la marche verte du Maroc n’était pas pacifique comme voulait le faire croire Yasser Halfaoui car elle a vait entraîné le déplacement de milliers de réfugiés, engendré des victimes, des meurtres et des disparitions.

A l’évidence, le propos du diplomate algérien à l’ONU  n’est pas du tout du goût de son homologue marocian, Yasser Halfaoui  visiblement surpris.   

« Non seulement par la sélectivité malveillante de l’Algérie, mais également par la nature de la demande, contraire à la pratique et règlement des Nations unies, rappelant que le contenu des sites onusiens relève exclusivement du Secrétariat des Nations unies et non de l’Algérie ou tout autre État membre », selon des propos rapportés jeudi par le site marocain h24info

Le délégué marocain a poursuivi en déclarant que le Maroc aurait pu également demander la publication de documents onusiens reflétant le degré « d’implication de l’Algérie dans la question du Sahara », notamment cette pseudo proposition de partition du territoire du Sahara marocain faite à l’ancien Envoyé Personnel James Baker. 



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