Le crédit à la consommation pour les produits made in Algeria sera opérationnel à partir de 2016. Le gouvernement vient de fixer sept catégories de produits fabriqués ou assemblés localement éligibles à cette forme de crédit destiné à encourager la production nationale.
Les segments de production définis sont les activités de fabrication d'appareils électriques et électroménagers : Téléviseurs, vidéos, son et mp3, appareils photos et caméscopes, chauffages, climatiseurs, réfrigérateurs, équipements de cuisine domestique, équipements de lavage domestique et petits électroménagers, les activité de fabrication des téléphones, tablettes et smartphones : Téléphones, téléphones cellulaires et tablettes, les activités de construction de véhicules automobiles et motocycles de moteurs thermiques, notamment les voitures particulières de tourisme et les cycles et tricycles à moteur.
Les autres segments sont la fabrication de machines de bureau et de traitement de l'information: Ordinateurs, autres équipements informatiques et accessoires, la fabrication industrielle d'ensembles d'ameublement en bois à usage domestique: meubles, ensembles de mobiliers et d'accessoires en bois ou associés à d'autres matières, à usage domestique, les textiles et cuirs: tissu d'ameublement, tapisserie, moquette et literie. Enfin, la liste contient les matériaux de construction: céramique et céramique sanitaire.
Selon un communiqué de l’APS cette liste a fait l'objet d'un arrêté interministériel qui sera signé, jeudi, par les ministres, respectivement, du Commerce, des Finances et de l'Industrie et des mines.
Gelé par Ouyahia
Pour rappel, le crédit à la consommation avait été gelé en juillet 2009 dans le cadre de la fameuse loi de finances complémentaire d’Ahmed Ouyahia. Ce dernier avait alors justifié le gel par le fait qu’il favorisait les importations et surtout qu’il avait provoqué un surendettement des ménages.
Réintroduit par l'article 88 de la loi de finances 2015, ce crédit est destiné exclusivement aux produits fabriqués ou assemblés localement. Les prêts bancaires peuvent, en fonction du choix de l'emprunteur, couvrir la totalité du prix du produit acquis mais seront assortis de taux d'intérêt non bonifiés.
Les produits éligibles au crédit à la consommation ne sont pas conditionnés par un taux-plancher d'intégration du produit. Afin de s'assurer de la solvabilité du consommateur-emprunteur, une centrale des risques des entreprises et ménages (CREM) a été mise en place par la Banque d'Algérie. Cet outil assure une gestion interbancaire des risques de crédits en intégrant dans son système tous les prêts contractés et les données relatives à la clientèle y compris les défauts de paiement.
Les revenus de l'emprunteur devront assurer le remboursement du crédit durant les délais fixés par le décret exécutif relatif au crédit à la consommation, dont la durée est supérieure à trois (3) mois et n'excédant pas les soixante (60) mois. Si le gouvernement a donné son feu vert, la question est de savoir si le banques suivront, car jusque-là , force est de constater qu’elles n’ont pas affiché un grand emballement pour ce produit.