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Sellal s’en prend à ceux qui sèment le pessimisme chez les Algériens

20-09-2014 12:49  Abbès Zineb

Alors que les prix du baril du pétrole continuaient leur repli samedi, Abdelmalek Sellal a profité jeudi de la réunion de la tripartite pour lancer une charge contre ceux qu’ils accusent de semer "une ambiance de pessimisme" chez les Algériens.

"Nous avons établi trois hypothèses et nous avons choisi la plus optimiste mais c’est un choix qui a été fait sur des bases réalistes. Nous ne dirigeons pas vers des horizons inconnus ", a-t-il répondu.

Se voulant plus que jamais rassurant, le premier ministre soutient mordicus que "l'avenir de l'Algérie n'est pas hypothéqué". Mais dans le même temps il insiste pour dire que "nous devons réussir notre transition économique".

Comprendre : passer d’une économie qui dépend à 99 % du prix du baril à une économie diversifiés, capable de suppléer un éventuel crash pétrolier.

Mais pour ne pas trop effaroucher les travailleurs qui sont sur le qui-vive, Sellal promet que la mise en place d’une économie alternative "ne signifie pas que nous allons vers un libéralisme à outrance".

Pour lui, "il faut que l’économie crée des richesses mais en parallèle elle doit préserver l’aspect social. Mais en attendant cette économie alternative, l’Algérie pourra compter sur ses recettes pétrolières pour amorcer ce décollage économique, aidée par une production d’hydrocarbures, en hausse à partir de 2015, avec la mise en exploitation de plusieurs nouveaux gisements".

Plus optimiste que jamais, il affirme que, l’Algérie est sur le bon chemin de la croissance. Il en veut pour preuve, les résultats enregistrés sur le plan de l'amélioration du climat des affaires où l’Algérie a gagné 20 places dans le classement international Doing Business.

En outre, les crédits à l’économie qui sont un signe de dynamisme de l’investissement dans le pays ont progressé de 20% en 2013 comparé à 2012, a-t-il ajouté.

Dans le même sillage, la gestion du secteur public marchand va être modifiée pour être au diapason du développement économique que connaît le pays.

Aussi les conseils d’administration de ces entreprises seront élargis aux banques et aux partenaires sociaux, a révélé le Premier ministre.

Si Sellal est dans son rôle de prôner l’optimisme, la responsabilité lui est exigée de tenir compte de la réalité. Et cette réalité est indexée sur le marché pétrolier qui connait aujourd’hui une baisse de la demande.

D’ailleurs, le ministre de l’énergie, Youcef Yousfi est plus proche de la vérité en avouant la semaine dernière, lors de sa visite à Mostaganem, que la baisse des prix du pétrole était "une profonde préoccupation"pour le gouvernement.

Yousfi, qui a du se faire sermonner par ceux qui sèment l’optimisme a du faire marche arrière, dans une dépêche de l’APS mercredi en accusant les journalistes d’avoir déformé ses propos et qu’il n’a jamais fait état de préoccupation du gouvernement.

La baisse du prix du baril est une réalité. Et le fait de le souligner et de rappeler le gouvernement à sa responsabilité de gérer rigoureusement les finances publiques est un acte patriotique et non pas "semer le pessimisme" comme le croit Sellal dont le souci est de ne pas faire peur au bon peuple.



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