Algérie 1

Icon Collap
...

Se faire soigner en Algérie dites-vous !

26-04-2015 13:48  Mohamed Ibn Khaldoun

L’hôpital pédiatrique de Canastel (Oran), ressemble de prime abord à un grand souk. Les parents d’enfants malades, surtout ceux qui présentent une urgence, sont livrés à eux mêmes, aucune considération d’urgence, ni prise en charge dans les normes.

Le favoritisme est de mise, ceux qui sont envoyés par les amis passent en priorité, le reste fait le pied de grue dans une file d’attente épouvantable. Jamais depuis l'indépendance du pays, on n'a vu un tel laisser aller d’un hôpital public comme celui des enfants de Canastel, où seule une stricte minorité de médecins et d’infirmiers, consciencieux exécutent leur devoir, alors que les autres…

En effet, ces ... autres, qui ont, soit dit en passant, prêté le serment d’Hippocrate, distribuent toute honte bue, des cartes de visite de cliniques privées insistant lourdement : «  Vous faites le bilan chez nous ici, mais pour les interventions chirurgicales nous vous orientons vers les cliniques privées » explique un médecin à des parents de malade en notre présence.

A midi, les médecins quittent les lieux, et il faut attendre leur retour à 14 heures nous explique une paramédicale. Entre temps, il faut prendre son mal en patience et prier le Bon Dieu que votre enfant ne meurt pas dans vos bras.

Le stationnement des véhicules est une autre galère, tant ça nous rappelle Souk el Hemri, aucun kiosque, aucun service capable d’orienter les visiteurs qui viennent de toute la région Ouest et qui se retrouvent piégés toute la journée sans nourriture ni eau.

Et dire qu’il faut se faire soigner en Algérie.



Voir tous les articles de la catégorie "Société"