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Se disant victime d’une escroquerie de la part du Commandant Azzedine, la famille Boubnider écrit au président Bouteflika

18-04-2016 19:13  Mourad Arbani

L’affaire d’escroquerie dont se dit être victime la famille Boubnider de la part de M. Rabah Zérari, alias commandant Azzedine (photo), sa fille Chellali Fifi et son gendre Hadjouti Hamza, en octobre 2013, a connu lundi un nouveau rebondissement. En effet la famille de l’ex colonel de la wilaya 4, Salah Boubnider, dit Saout al-Arab, est sortie de son silence pour accuser maitre Farouk Ksentini, avocat du Commandant Azzedine, de « manœuvre dilatoires » pour empêcher l’exécution du jugement.

Le commandant Azzedine condamné à 2 ans ferme

Après avoir résumé la genèse de l’affaire, en rappelant notamment que le tribunal correctionnel de Chéraga avait condamné pour « escroquerie , faux et usage de faux et faux et émission de chèques sans provision », le commandant Azzedine et son gendre à deux ans de prison ferme, sa fille à six mois de prison ferme, elle explique que maitre Ksentini, en sa qualité de président de la commission consultative de protection des droits de l’homme a pris contact avec la famille pour lui proposer une solution à l’amiable.

« J’ai été chargé par de très hautes personnalités de l’Etat pour régler ce problème, je viens d’ouvrir un compte-clients, le 5 octobre je remettrai moi-même les chèques », se serait engagé l’avocat Ksentini, selon le communiqué de la famille Boubnider. Cette dernière,  ayant constaté qu’à ce jour la restitution de la somme escroquée (30 milliards de centimes), n’a pas été effectuée, conformément au verdict rendu par la Cour d’appel de Tipasa, parle de blocages face aux promesses répétées de maitre Ksentini.

« Nous nous interrogeons sur le mobile des manœuvres dilatoires de Me Farouk Ksentini qui n’a pas hésité en sa qualité de président de la CNCPPDH à impliquer de + très hautes autorités+ pour bloquer l’exécution d’une décison de justice ». Devant cette impasse, la famille Boubnider n’a d’autres choix, dit-elle dans son communiqué, que de s’en remettre au président Abdelaziz Bouteflika, en sa qualité de premier magistrat du pays « pour faire respecter les lois de la république et mettre un terme aux manœuvres de celui qui se revendique, à tort, de sa protection pour intimider et bloquer l’exécution d’un jugement définitif ».

Pour sa part, maitre Ksentini a réagi en accusant la famille Boubnider de vouloir « surmédiatiser l’affaire autour du nom historique du Commandant azzedine » et de vouloir la politiser également en s’attaquant à sa personne. Non seulement maitre Ksentini se défend d’avoir pris un quelconque engagement avec la famille Boubnider, mais il précise « n’avoir jamais rencontré la dame veuve Boubnider », ajoutant « je ne vois pas comment il m’aurait été rendu possible de lui faire des promesses de remboursement que je n’aurais pas tenues et à raison desquelles je n’avais pas à m’engager titre personnel ».



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