La justice britannique autorise le régulateur chargé de laprotection des données privées à perquisitionner les bureaux de CambridgeAnalytica. Une opération coup de poingsa été lancé dans la soirée de vendredi, impliquant dix-huit fonctionnairesopérant pour le compte du commissaire à l’information au Royaume-Uni, qui ontpris position à l’intérieure du siège londonien de Cambridge Analytica pourprendre possession de tous les fichiers de millions d’individus.
La firme a, semble-t-il, récupéré des informations sans leurconsentement, basée sur un questionnaire, lancé en 2014 sur Facebook. Il s’agit effectivement d’une enquête pluslarge sur des campagnes politiques. Pourl’heure Les responsables de Cambridge Analytica et Facebook nient toutemalversation. Mais Cambridge Analyticaest aujourd’hui soupçonné d’avoir sciemment exploité les données personnellesde millions d’utilisateurs de Facebook pour influencer le résultat del’élection présidentielle aux États-Unis en 2016 et le référendum sur le Brexitau Royaume-Uni.
Un ancien consultant politique de Cambridge Analytica, ajustement déclaré au milieu de ce grave scandale, que la direction de cetteboite de consulting a délibérément induit en erreur l’opinion publiquebritannique sur le travail que l’entreprise a réalisé pour un groupe pro-Brexit,avant le vote du référendum, rapporte The Guardian dans son édition de ceVendredi.
Cela dit, la firme Britannique spécialisée dans la rechercheest au centre d’un grand scandale d’atteinte à la vie privée de millionsd’individus.
Un scandale déclenché par l’hebdomadaire dominicalBritannique “The Observer”, rejette en bloc l’idée que la firme avait récolté desdonnées lors du questionnaire lancé sur Facebook en 2014, mis au point par ununiversitaire ait été utilisé dans ses travaux au profit de la campagne deDonald Trump.
Le directeur de la campagne Britannique en faveur de la sortiedu Royaume-Uni de l’UE, a lui aussi rejeté toutes allégations sur un quelconquelien entre sa campagne et Cambridge Analytica.
Dominic Cummings a qualifié les révélations de l’Observer de« factuellement fausses, désespérément confuses et absurdes ».
En tout cas cette affaire constitue un antécédent très gravedans le fonctionnement des institutions démocratiques. Il s’agit d’une manièreou d’une autre d’une intervention d’institutions dont la mission première estla recherche à des fins scientiques, pour influencer des processus politiquesen faveur de puissants acteurs, et les magnats de la finance. Une nouvelle forme de fraude électorale,téléguidée à partir de centre de réflexion.