La Carnegie Endowment for international peace, présidée par l’ancien
agent américain du Service extérieur
William Burns, prévoit une nouvelle phase d’agitation sociale en Algérie, durant
l’année 2019, en raison de « la gravité de la crise financière à laquelle le gouvernement est confronté depuis 2106 et de la possibilité d’un recours
à l’endettement extérieur pour résoudre les problèmes ».
Cette institut affirme que l’Algérie et les pays du Maghreb dans leur globalité et la région subsaharienne seraient confrontés à « d’importants défis économiques et sécuritaires cette année. Le problème du retour des extrémistes et de leur réintégration reste toujours posé dans de nombreux pays ».
Se référant à des synthèses transmises par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, la même étude "évoque également le retour de centaines d’extrémistes issus de la région subsaharienne suite à leur déroute en Irak et en Syrie ».
Le rapport souligne en outre que "la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, l’Egypte sont les pays les plus concernés par le retour des djihadistes, bien que le risque soit moindre en Algérie".
Au sujet de la présidentielle du mois d’avril prochain, le think tank considère que "la confusion qui domine la situation politique dans le pays est exacerbée par une crise économique profonde et une colère sociale croissante, entrainant une rupture entre le peuple et les dirigeants. D’où le risque de troubles sociaux ».
Pour cet institut, ce que le gouvernement algérien craint le plus en 2019, c’est « la montée des contestations sociales qui étaient apparues en 2018, en réaction à l’incapacité du gouvernement à assurer ( des services de base tels que l’eau potable, l’assainissement et les soins dans les établissements publics), sachant que l’Algérie est obligée d’importer ses besoins de l’étranger pour une valeur de 60 milliards de dollars par an alors que ses revenus ne cessent de diminuer depuis 2104 pour atteindre actuellement quelque 33 milliards de dollars ».
Enfin Carnegie Endowment for Internation Peace annonce que ses recherches seront consacrées plus tard aux tendance de l’islamisation en Algérie et partiellement, son intérêt pour la place de la femme au sein des « groupes extrémistes, mais aussi au sein des pays arabes ».