Des chercheurs américains ont remarqué une hausse de 11% de longévité chez les femmes qui ont eu leur premier enfant après 25 ans.
Il est de plus en plus courant pour les femmes de retarder le moment d’avoir des enfants. Et si les grossesses tardives sont liées à plus de complications de santé pour la mère et pour le futur bébé, une nouvelle étude les associe à une hausse de la longévité. Les chercheurs de l’université de Californie, aux Etats-Unis, ont analysé les données d’une cohorte de 28 000 femmes ménopausées dont environ la moitié a vécu jusqu’à l’âge de 90 ans.
Le point commun entre ces femmes ? Elles étaient toutes légèrement plus âgées que les autres au moment de leur première grossesse, expliquent-ils, cités par le Time. Plus exactement, celles qui ont accouché après leurs 25 ans avaient 11% plus
de chances de vivre jusqu’à 90 ans. Le fait d’avoir entre deux et quatre enfants est également un indice de longévité, ajoutent les auteurs de l’étude. Même après avoir pris en compte des facteurs comme l’origine, l’éducation, la situation économique, l’IMC, la consommation de tabac et/ou d’alcool et la contraception, les résultats étaient les mêmes.
Mieux comprendre le vieillissement
Les auteurs évoquent deux possibles explications : les femmes ayant plusieurs enfants seraient en meilleure santé que les femmes qui ont un seul enfant. Le nombre de grossesses serait un indice de bonne santé globale, donc de plus de chances de vivre longtemps. Autrement, il est possible que des facteurs sociaux, tels que le revenu et l’éducation, souvent associés au choix d’une première grossesse tardive, indiquent un meilleur accès aux soins de santé, ce qui permet d’augmenter la longévité.
Ces résultats devraient rassurer les femmes qui décident d’avoir des enfants plus tard. Les scientifiques précisent que retarder volontairement la première grossesse n’est pas une bonne idée à cause des risques pour la santé de la mère et du fœtus, mais cette étude fournit une base pour les recherches futures afin de mieux comprendre les mécanismes qui influencent le vieillissement des femmes, estiment-ils. L’étude peut également aider à cibler les interventions des services de santé publique afin d’améliorer le vieillissement en bonne santé.
(santemagazine)