Le mouvementde contestation des médecins résidents en est à son sixième mois sans que des perspectives d’un dénouement nese dessinent pour le moment face unesituation d’impasse et de pourrissement inédit. De guerre lasse, le collectifsyndical CAMRA, a décidé de s’en remettre encore une fois au premier magistratdu pays, en espérant une intervention de sa part.
Ala veille de Journée nationale de l’étudiant,les médecins résidents ont écrit une longue lettre au président Bouteflika, pourlui rappeler que pas moins de 15.000médecins résidents sont en grève depuis six mois dans un mouvement qui a touchétoutes les structures hospitalières du pays.
Cettelettre se décline aussi comme un réquisitoire en règle contre le ministère dela Santé, accusé de pratiquer le politique de « marginalisation », de« fuite en avant » et de « fuite de responsabilité ».
Danscette lettre, les auteurs insistent en particulier sur deux revendications, àsavoir le service civil et le service militaire, qu’ils considèrent comme unesorte de minimum syndical.
Ettout en affirmant que leur « dignité est non négociable », qu’il n’estas question de « plier » sous quelque menace ou quelque pression, lesyndicat CAMRA exprime sa pleine disponibilité pour un « dialogue sincère » pour unesortie de crise honorable.