On s'en souvient, le Premier ministre s'était engagé à mettre fin au maquignonnage qui a lieu lors des salons de l'automobile aux pins maritimes. C'était suite aux queues indécentes de citoyens et autres "Beggar", les mains harnachées de sachets noirs bourrés de fric, vues l'année dernière devant les stands des concessionnaires.

C'est le seul pays au monde où l'on peut payer cash son véhicule ! Aucune traçabilité ni aucun contrôle sur l'origine des ses fonds. Des particuliers bien "friqués" en avaient trouvé une aubaine pour faire du business à moindres coups : Acheter un lot de dizaines voire de centaines de véhicules pour les revendre une fois le salon fermé sur les lieux publics...

Toutes les cités de la capitale étaient ainsi devenues des marchés ambulants de voitures y compris les grands bolides allemands. Le gouvernement avait donc décidé d'interdire ces achats groupés payés rubis sur ongle, séance tenante, au salon.

Plus de payement cash, vraiment ?

On pensait alors que le phénomène est définitivement éradiqué. Pas tout a fait apparemment. C'est du moins ce que suggère le Directeur de la promotion et de la coopération à la Safex, Mouloud Slimani. Interrogé par la radio, ce responsable a en effet révélé que des particuliers ont déjà "loué des fourgon de transfert de fonds".

Autrement dit, l'argent va couler à flot au nez et à la barbe des autorités au salon international de l'automobile qui a ouvert ses portes aujourd'hui même. Les concessionnaires vont se frotter les mains surtout dans cette conjoncture marquée par une déprime du marché du neuf.

Au bonheur des concessionnaires !

Se pose alors la question de savoir pourquoi le gouvernement peine à faire appliquer ses lois et instructions ? Y aurait -il une autre maffia de l'automobile qui a des bras aussi longs pour se permettre de contourner les directives officielles ? Apparemment oui. Ceci d'autant plus que le même responsable de la a Société algérienne des foires et exportations (Safex) s'est lavé les mains sur la présence bizarre de concessionnaires de marque étrangères qui ne sont pas dûment agrées.

Interpellée par l'Association de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), la direction de la Safex a pondu aujourd'hui un communiqué dans lequel elle précise qu'elle n'est pas en mesure d'intervenir. La direction de la Safex affirme ainsi "n'avoir aucune attribution ni latitude pour se prononcer sur les arguments délivrés aux concessionnaires ni sur d'éventuelles opérations de contrôle sur ces agréments".

Résultats des comptes : Les représentants non agréés de BMW et Land Rover entre autres vont exposer et peut être vendre leur bolides le plus normalement du monde. Pendant ce temps, le gouvernement est occupé par la pré campagne électorale.