Un plaidoyer en faveur du système de gouvernance par la régionalisation a été développé, dimanche, par l'ancien président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Said Sadi et le militant des droits de l'homme, Maître Ali Yahia Abdenour qui devrait ouvrir la voie vers le système du fédéralisme.
Un tel mode de gestion des affaires de l'Etat adopté par les grandes démocraties de ce monde est tout indiqué pour l'Algérie, à leurs yeux, pour une meilleure prise en charge des préoccupations du citoyen.
Les deux anciens animateurs des mouvements en faveur des droits de l'homme en Algérie intervenaient au cours d'une conférence-débat animée à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou dans le cadre de la célébration du printemps berbère à l'initiative des étudiants.
Pour Said Sadi, la nouvelle génération devrait poursuivre le combat de leurs aînés jusqu'à la satisfaction totale de l'ensemble des revendications notamment l'officialisation de Tamazight en l'adoptant au contexte actuel marqué par plus d’autonomie dans les moyens de communication contrairement aux années 80.
Alors que pour Me Ali Yahia Abdenour, la recette pour faire aboutir le combat des démocrates en Algérie est simple : vaincre la peur par la voie pacifique et ne jamais tomber dans le piège de la violence de laquelle se nourrissent les tenants du pouvoir.
Au passage, le militant infatigable des droits de l'homme n'a pas manqué critiquer sévèrement le pouvoir en l'accusant de gouverner le pays par la "dictature" en absence des équilibres des pouvoirs et en recourant à la fraude électorale.
Les deux hommes ont, tour à tour, saisi l'occasion pour appeler toutes les forces vives de la nation à s'unir pour imposer une alternative démocratique au régime actuel qu'ils qualifient de finissant. Comme ils se longuement étalés sur le long combat en faveur de Tamazight notamment les événements d'avril 1980.