Amar Saâdani a profité de la réunion du Bureau politique, mercredi pour répondre aux questions des journalistes. D’emblée il avertit que « le parti ne se taira plus désormais sur les attaques contre le président Bouteflika ». Allusion à la fois aux images de la télévision française mais aussi aux partis politiques qui le ciblent. « Ils n’ont aucun respect ni pour l’homme, ni pour son parcours historique », s'insurgent t-il, les qualifiants de « grenouilles  qui croassent ».

Pour Amar Saâdani, le président Bouteflika est élu par le peuple algérien pour un mandat de cinq ans jusqu’à 2019.  « Celui qui veut les présidentielles n’a qu’à se préparer pour 2019 ».  Il met aussi en garde contre les tentatives de déstabilisation de l’institution présidentielle. « A qui cela profitera-t-il ? Au sujet des spéculations autour de Chakib Khélil, présenté comme un potentiel candidat à la succession, Saadani s’interroge «  mais qui le prépare pour être candidat ? le candidat de qui ? ».

Saâdani explique que l’ancien ministre de l’énergie est « un homme  pieux qui est attaché aux zaouïas », réaffirmant néanmoins son souhait de le voir « mettre sa compétence au service de l’Algérie ». Le patron du FLN reviendra sur son initiative de font pour soutenir le président Bouteflika. « Nous lançons un appel à tous les partis pour y adhérer, nous sommes prêts  à leur céder la locomotive du mouvement car l’essentiel pour nous c’est l’action en faveur de l’Algérie ».

Pour lui, l’Algérie fait l’objet d’une campagne de déstabilisation à nos frontières de la part des auteurs même du chaos programmé dans les pays arabes, notamment en Libye. Cela étant, Saâdani note que la  situation politique et économique du pays n’est pas si mauvaise ni aussi noire que la décrivent certains médias.

S’agissant de la lettre de certains députés qui demandent le tête du ministre des relations avec le parlement, M. Khaoua, qui est du FLN , il dira que « c’est un non-événement », ajoutant que l’affaire sera traitée dans un cadre organique. Quant à la possibilité de le voir au congrès du RND, « nous déciderons en temps opportun’ tranchera t-il sans vouloir trop s’attarder sur la question.