La compagnie pétrolière saoudienne Aramco a indiqué hier lundi qu’elle suspendait ses livraisons de pétrole à l’Egypte, alors qu'elle s’était engagée par un contrat, conclu il y a quelques mois avec l’Egyptian General Petroleum Corporation, à livrer chaque mois à l’Egypte 700.000 tonnes de produits pétroliers raffinés pendant cinq ans.
C'est l’approbation par l’Egypte du projet de résolution sur la Syrie, proposé par la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU, qui a poussé Riyad à punir Le Caire en résiliant le contrat en question.
En réponse au vote du projet de résolution de la Russie par l’Egypte, le représentant saoudien aux Nations unies, Abdallah al-Mouallimi, a déclaré à Al-Jazeera qu'il était "pénible que les Sénégalais et les Malaisiens aient des positions plus proches du consensus arabe, que celle du représentant arabe (au Conseil de sécurité, l'Egypte, ndlr)".
Aramco aurait confirmé oralement la suspension de ses livraisons de pétrole à l’Egypte, a annoncé un responsable égyptien à Reuters. Les autorités égyptiennes alors ont lancé "des appels d'offre sur les marchés internationaux pour importer la quantité nécessaire pour octobre. Nous avons ouvert une ligne de crédit à la banque centrale et nous allons bientôt avoir un accord", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère du pétrole, Hamdy Abdel Aziz.
Ainsi, Riyad gèle un contrat signé lors du séjour au Caire du roi d’Arabie saoudite, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, et estimé à 23 milliards de dollars. Conformément à cet accord, Aramco est censé livrer à l’Egypte 400.000 tonnes de gasoil, 200.000 tonnes de benzine et 100.000 tonnes de carburants diesel par mois, réglés sur 15 ans avec 2% de taux d’intérêt.