Du jamais vu dans les annales du fonctionnement des institutions politiques au Royaume-Uni. Une ministre traite avec les responsables d’un autre gouvernement étranger en l’occurrence Israël, sur des des dossiers de politique étrangère extrêmement sensibles à l’insu de son gouvernement. L’affaire concerne la secrétaire d’Etat du développement International Priti Patel qui a été rappelé en urgence à Londres, en plein tournée Africaine, pour être limogée par la première ministre Theresa May, au centre d’une avalanche de critique après l’éclatement de cette affaire.
La secrétaire d’état Britannique en charge du développement International a intensifié ces derniers mois ses rencontres avec des officiels Israéliens. Elle a eu une série d’entretien avec le ministre israélien à la sécurité publique, Gilad Erdan, au Parlement le 7 septembre dernier, et plusieurs rencontre avec un officiel du ministère des affaires étrangères Israélien Yuval Rotem à New York le 18 septembre, suivant une série de réunion le mois d’août écoulé en Israël.
La situation est devenue intenable pour les services de la première ministre Britannique au 10 Downing Street, en apprenant seulement ce mardi la tenue de plusieurs rencontres entre Priti Patel avec le ministre Israélien de la sécurité Gilad Erdan. Pis encore, la réunion s’est tenue à huit clos, aucun des officiels britanniques présents dans la délégation conduite par la secrétaire d’Etat au développement International n’a pris part à cette rencontre hautement sécuritaire, et qui concerne la situation dans la région, aucun compte-rendu au sujet de cette réunion n’a de surcroît été transmit au Foreign office. Un fait inédit dans les annales de la diplomatie Britannique.
Cela dit la ministre Britannique qui a violé tous les protocoles définissant les missions de chaque département ministériel, en visitant notamment un hôpital de campagne des Forces de israéliennes dans le Golan en qualité d’invité du gouvernement israélien avant de suggérer que la Grande-Bretagne devrait contribuer au financement de cet l’hôpital, tout en sachant que le gouvernement Britannique à l’instar de tous les membres de la communauté internationale, ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur le Golan, un territoire Syrien, occupé par Tel-Aviv durant la guerre des six jours en 1967, zone toujours en litige.
Cette affaire a soulevé une vague d’indignation au Royaume-Uni notamment au sein de l’opposition, certains ont qualifié ce comportement de grave dépassement des prérogatives de cette ministre, qui n’a rien compris aux subtilités des règles diplomatiques. Sa présence dans la région en qualité de membre du gouvernement Britannique sans établir de contacts avec les officiels Palestiniens est en soi un comportement qui porte inéluctablement un grave préjudice au processus de paix Israélo-Palestinien.
L’ambassadeur de Palestine au Royaume-Uni, Manuel Hassassaine, a qualifié une telle démarche de manque de maturité politique d’un membre du gouvernement Britannique, qui n’a pas pris en compte la complexité de la situation dans la région, et l’impossibilité de réaliser des progrès dans le processus de paix Israélo-Palestinien au point mort depuis des années, en raison notamment des agissements de personnage comme la ministre Britannique du développement International Priti Patel, et ses accointances avec le lobby sioniste opérant au Royaume-Uni.
Priti Patel a, selon plusieurs titres de la presse Britanniques, bénéficié de beaucoup d’avantages d’Israël, notamment des vacances familiales V.I.P, en contre-partie de son rôle en faveur d’Israel, au détriment du combat des Palestiniens contre l’occupation Israélienne de leur territoires.