Les aéroports de Paris (ADP) ont fait montre de réelle bonne volonté vis à vis de la compagnie aérienne Air Algérie en laissant les deux aéroports ouverts après l'heure de fermeture, minuit, pour donner la possibilité à notre compagnie nationale de continuer à embarquer le maximum de voyageurs. Hier vendredi, 2762 passagers (dont 709 sièges supplémentaires) ont pu embarquer et rentrer au pays. les deux derniers vols, après minuit, sont même partis avec pour l'un 60 sièges vides et l'autre 136 sièges vides.
Aujourd'hui samedi à Orly embarqueront 1391 passagers et de Roissy 680. Demain sont prévus 1561 à partir d'Orly et 674 de Roissy. Air Algérie a donc résorbé son retard en l'espace de 24 heures. La capacité des avions a même été augmentée d'une vingtaine de sièges par avion en reconfigurant les cabines.
Cette grève aura couté à Air Algérie Paris quelque un million d'euros en repas, petits-déjeuners, bouteilles d'eau, lits de camp, remboursements de billets...La représentation générale à Paris a même fait appel à la croix rouge pour l'aider à prendre en charge les milliers de naufragers de l'air, victimes malgré eux de l'inconscience des grévistes.
Des malades sont restés sur le carreau, des mariés(ées) ont raté leur mariage, des préparatifs et des salles louées pour rien, des invités ratant les fêtes, des journées d'hotel perdues pour d'autres et la liste est bien longue des désagréments subis.
Cette grève laissera des traces dans la mémoire de nos compatriotes vivants à l'étranger qui n'oublieront pas de sitôt la galère qu'ils ont vécu. Rarement dans le monde, une grève dans l'aérien ne s'est déroulée entre le 10 juillet et le 31 aout. Aucun syndicat ou presque de compagnie aérienne internationale n'a osé appelé à la grève durant les vacances d'été.
En Algérie, cette grève a été possible, parce que le personnel navigant commercial d'Air Algérie n'a aucune considération pour leurs passagers et encore moins pour leur outil de travail. Il n'y a qu'à voir leur comportement à bord et le peu d'intérêt pour leurs clients pour se rendre compte qu'ils ne possèdent aucune culture de marketing.
Les pouvoirs publics sont trop conciliants à leur égard et c'est là où le bât blesse parce qu'après c'est la porte ouverte aux abus d'une part et à la déliquescence de l'autorité d'autre part.