Le Comité ministériel conjoint de suivi des pays de l’Opep et des pays non Opep (JMMC) a exprimé, lundi à Saint-Pétersbourg, sa conviction que le marché pétrolier mondial enregistre "une tendance vers un rééquilibrage".
A l'issue de sa 4ème réunion tenue dans l’ancienne capitale du Tsar, le Comité ministériel a estimé, sur la base du rapport de la commission technique chargée du Suivi de la mise en œuvre de l'accord de réduction de la production de pétrole, que "le marché du pétrole effectuait des progrès constants et significatifs vers le rééquilibrage".
"Le renforcement continu de la reprise mondiale est en cours, avec une stabilité du marché du pétrole qui reste un facteur déterminant, souligne le rapport du Comité dans lequel l’Algérie est représenté par le ministre de l’Energie
L'Opep et onze autres pays, dont la Russie, sont engagés depuis le début de l'année dans une réduction de leur production devant durer jusqu'en mars 2018 afin de réduire l'excès d'offre qui pèse sur les cours de l'or noir.
Actuellement, l'accord est appliqué à 98%, ce qui a permis de réduire l'offre au total de plus de 350 millions de barils de pétrole, ont souligné les ministres russes et saoudien de l'Energie lors d'une conférence de presse.
Dans un communiqué diffusé par l'Opep après la réunion, les pays participant au comité de suivi ont constaté"des progrès progressifs importants en vue d'un rééquilibrage" du marché du pétrole,
qui a été marqué ces dernières années par une offre surabondante.
Ils ont cependant reconnu qu'il existait "de la marge de progrès de la part de certains producteurs et exigé quetous les pays producteurs participant se mettent rapidement en pleine conformité" avec les engagements de baisse de production.
Outre cet appel à un respect plus strict des objectifs fixés, la réunion de lundi a permis d'obtenir l'accord du Nigeria pour se joindre aux baisses de l'offre une fois que sa production remontera à 1,8 million de barils par jour, selon le communiqué.
La première puissance pétrolière africaine et la Libye, deux membres de l'Opep, avaient été exemptées de participer à ces mesures jusqu'à présent en raison des troubles affectant leur industrie.
Le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh, a dit vouloir s'adresser "de front" à la tendance baissière des prix et souligné que l'Arabie saoudite avait réduit son offre au delà de ses engagements.
Ces déclarations ont poussé les prix du pétrole à la hausse, le baril prenant environ 1% à Londres à plus de 48,50 dollars dans l'après-midi.
Ces efforts de baisse de l'offre sont appliqués sans la participation des Etats-Unis, qui ont émergé comme un producteur majeur ces dernières années grâce au pétrole de schiste.