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Rétropédalage de l'Arabie saoudite dans le dossier syrien

10-08-2017 13:44  Djamil Mesrer

L'Arabie saoudite fait marche arrière et met fin à son arrogance et ses immixtions dans les affaires internes de la Syrie en recrutant, finançant et armant les groupes armés terroristes qui ont détruit le pays.

En effet, le site électronique Al-Ahed, citant les sources de l’opposition syrienne a indiqué que le ministre des affaires étrangères du royaume wahabbite, Adel al-Jubeir, avait écrit, dans une lettre adressée à la délégation de l’opposition syrienne, que le retrait du président Bachar Assad du pouvoir était impossible et qu’il faut seulement discuter de la durée de son mandat.

Selon les sources liées à l’opposition syrienne, la délégation de l’opposition syrienne et le ministre saoudien des Affaires étrangères sont tombés d’accord sur les points suivants :

1. Accepter une période de transition de 18 mois sous la présidence d’Assad et accepter son droit à se porter candidat pour les prochaines élections présidentielles du pays ;

2. Garantir la préservation de l’armée syrienne et de l’appareil sécuritaire pour que les institutions gouvernementales ne s’effondrent pas ;

3. Garantir la participation des minorités dans le prochain gouvernement syrien ; 

4. Mettre fin aux actions armées et désarmer les terroristes (d'al-Nosra) dans la province d’Idlib ;

5. Coopération entre l’Armée syrienne libre (ASL) et l’armée régulière syrienne dans la lutte contre les terroristes.

Pour rappel, l’Arabie saoudite avait toujours exigé le départ du président Assad, tout en lui déniant la possibilité de se présenter à de futures élections.

Adel al-Jubeir a déclaré que « les négociations basées sur une nouvelle approche qui correspond aux réalités du terrain et aux nouvelles situations internationales sont inévitables ». Il a également averti que si l’opposition syrienne ne respecte pas ces nouvelles conditions, « les grandes puissances pourraient chercher des moyens de sortir du conflit ».

Toujours selon ces mêmes sources, le chef de la diplomatie saoudienne avait annoncé au chef de la délégation de l'opposition anti-Assad, venue à Riyad :« Bachar Assad restera président de la Syrie. Il vous faut une nouvelle approche de la crise sinon nous allons trouver une solution à la crise sans la participation de l'opposition. »

Par ailleurs, en citant Adel al-Jubeir, certains médias arabophones ont dévoilé il y a trois jours que Riyad encourageait les "rebelles" à négocier avec le président Assad dans le cadre d'une trêve généralisée.

Les sources de l’opposition syrienne ont précisé que le récent changement de position de Riyad intervient à la suite des accords entre la Russie et les États-Unis sur les zones de désescalade. Cela montre que Washington s’est plié en Syrie à Moscou.

Les crises auxquelles l'Arabie saoudite fait face, sont d'autres facteurs influant le changement de position de Riyad envers la Syrie: la défaite de l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen qui a obligé le pays à chercher une échappatoire après deux ans de guerre meurtrière, les tensions accrues au sein du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) après le début de la crise Qatarie, et enfin la crise au sein de la famille Al Saoud après la nomination de Mohammad ben Salmane comme prince héritier du Royaume et la destitution de Mohammad ben Nayef.

Il semble que dans les mois à venir l’Arabie saoudite devra se concentrer sur les trois questions mentionnées ci-dessus. C’est pourquoi d’après les sources de l’opposition syrienne, Riyad a choisi de faire marche arrière dans le dossier syrien.

L'homme lige des saoudiens annonce sa démission

Le coordinateur général du Haut Comité de l’opposition syrienne, le renégat Riyad Hijab a informé le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir de sa décision de quitter ses fonctions après l'annonce que l'Arabie saoudite n'exige plus le départ d'Assad comme étant le préalable à l'amorce des pourparlers syro-syriens.   

Al Mayadeen annonce avoir reçu des informations qui dévoilent l’intention de Riyad Hijab de lâcher le Haut Comité des négociations (HCN) et son titre de coordinateur général.  

Selon des rapports officieux, la démission du leader de l’opposition serait liée à sa maladie. Certes, aucune information officielle à ce propos n’a encore été rendue publique.

Selon certaines sources d’information de l’opposition, Hijab quitterait son poste après la réunion globale de l’opposition syrienne qui se tiendra en octobre prochain à Riyad.

Des spéculations ont déjà commencé sur les successeurs éventuels de Riyad Hijab. Figure sur la liste des successeurs éventuels, le nom du chef du groupe de l’opposition "Ghad al-Suri", Ahmad al-Jabra.



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