Le gouvernement se serait bien passé de cette affaire de retraite anticipée qui cristallise les tensions dans le monde du travail, sur fond de crise économique. Et alors que les syndicats autonomes sont à l’offensive, avec des journées de protestations dans les prochains jours, le gouvernement semble avoir du mal à faire passer ses arguments en faveur de la suppression de cette forme de retraite.
Aujourd’hui, le ministre du travail, lors d’une journée d’information sur le nouveau projet de retraite, a tenté de « vendre » les motivations du gouvernement en cherchant à convaincre qu’il s’agit de conforter les droits des citoyens et garantir les équilibre financiers de la caisse nationale des retraites (CNR) ».
En présence de l’allié objectif du gouvernement, Sidi Said, Mohamed El Ghazi rappellera dans quelles conditions historiques était instaurée la retraite sans conditions d’âge. C’était l’époque où l’Algérie était obligé de passer sous les fourches caudines du FMI. El Ghazi avouera tout de même que le projet qu’il défendra bientôt devant les députés est dicté par les "difficultés financières" et vise à éviter toute crise que la caisse pourrait rencontrer à l'avenir.
Il en rajoute une autre couche, indiquant qu’il sera aussi question dans cette affaire de sauvegarder le système national de retraire dans le cadre de l'égalité et de la justice sociale. Au sujet des métiers pénibles, qui ne seront pas concernés par la retraite à 60 ans, visiblement rien n’est encore fait. Une commission d’experts y travaille.
Sidi Said, présent en soutien au gouvernement, dira que juste après l’adoption du projet, la commission étudiera les sources de financement de la CNR pour assurer sa pérennité. Selon Sidi Said, il n’y a pas que des candidats au départ à la retraite anticipée ; il y en a qui veulent travailler au delà de 60 ans.