Le parlement dans ses deux chambres va faire demain lundi sa rentrée politique à l’occasion de l’ouverture de la session unique conformément à la nouvelle Constitution. En effet l'article 135 de la Loi Fondamentale et l'article 15 de la loi organique, fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux chambres du Parlement et le gouvernement, fixe le début de la session parlementaire au début septembre.
Les députés et les Sénateurs vont ainsi reprendre leurs sièges dans leur assemblées respectives dans un contexte extrêmement important où ils devront examiner et adopter une vingtaine de projets de lois aux implications sociales, économiques et politiques importantes.
En effet, le gouvernement Ouyahia, qui va faire face à une situation économique préoccupante, aura fort à faire pour convaincre le parlement de la nécessité de tailler un peu dans les acquis sociaux, et d’accepter des mesures difficiles que dicte la conjoncture.
A commencer par le plan d’action du gouvernement que le Premier ministre Ahmed Ouyahia présentera devant le parlement durant ce mois. Si le plan d’Ouyahia ne risque pas de subir un refus du fait que son parti et le FLN disposent d’une confortable majorité, le parlement va en quelque sorte se déjuger en ce sens qu’il a déjà adopté le plan d’Abdelmadjid Tebboune qui a été limogé.
On s’attend également à une levée de boucliers des députés notamment sur les dispositions que contiendra le projet de loi des Finances 2018 qui s’annonce difficile à supporter pour les ménages. Déjà l’année dernière, l’exposé du ministre des Finances avait soulevé l’ire de certains députés de l’opposition qui avaient même organisé un sit-in dans l’enceinte même de l’Assemblée nationale pour protester contre certaines taxes et impôts jugés excessifs.
Il va sans dire que cette session du parlement sera éminemment politique en ce sens qu’elle intervient à une année et demi de la présidentielle de 2019. On assistera sans doute à des batailles rangées entre les différents clans qui composent l’échiquier politique. Tous les projets de loi qui seront soumis au parlement, seront scrutés à la loupe. C’est dire que les débats au parlement promettent d’être passionnants et donneront un avant goût de la campagne pour l’élection présidentielle.