C’est demain lundi que les parlementaires (députéset sénateurs) reprendrontle chemin des hémicycles pour entamerune nouvelle session, qui est nouvelle égalementdans sa forme. En effet, la constitutionde mars 2016, dans son article 135 stipule que « LeParlement siège en une session ordinaire par an, d'une durée minimale de dix(10) mois. Celle-ci commence le deuxième jour ouvrable du mois de septembre. »Exitdonc les sessions de printemps et d’automne.
Ordre de préséanceprotocolaire oblige, l’ouverture de la session se fera d’abord à l’APN, qui estla représentation populaire directe, puis au Conseil de la nation.
Les discours d’ouvertureque vont prononcer successivement Said Bouhadja, puis Abdelkader Bensalahseront probablement de la veine des précédents, c’est-à-dire, protocolaires et convenuet millimétrés. Mais les observateurs vontles lire à la loupes dans l’espoir d’y trouver des messages politiques subliminaux de nature à offrir unpeu de lisibilité de la scène marquée cet été par le « feuilleton Tebboune »qui n’a pas dit tous ses mystères.
Cette session seraaussi l’occasion pour Ahmed Ouyahia de se mettre au-devant de la scène, en attendantde le voir monter au pupitre pour présenter son programme dont la date n’estpas encore connue, sachant que le texte doit être d’abord passé par la caseConseil des ministres.
Outre donc leprogramme du gouvernement, l’APN aura à examiner la loi de fiance 2018 danslaquelle seront traduites les nouvelles orientations économiques du Gouvernement.
Au menu il y aura aussi la fameuse loi sur la santélaissée en héritage par l’APN sortante. Le ministre de l’intérieur, au cours deces sorties sur le terrain cet été, a laissé entendre que son département soumettraitau parlement plusieurs projets de loi concernant les compétences des éluslocaux, et une loi organique sur le régime électoral, à la lumière desobservations de la HIISE
Les députés, qui onteu à peine le temps de prendre leurs repères à l’hémicycle, à l’occasion de lacérémonie officielle d’installation, avant de partir en vacance, entreront de plain-pieddans le travail parlementaire avec ses coulisses, ses plénières et sesprocédures.
L’opposition, de soncôté, est censée avoir plus de présence et d’impact,grâce notamment à l’article 114 de la constitution lui permettant « une participationeffective aux travaux parlementaire et à la vie politique. »
Cet article, outre delui conférer une liberté d’opinion, d’expression et de réunion, une possibilitéde saisir le Conseil constitutionnelle, fait obligation du bureau de, l’assembléede « consacrer une séance mensuelle pour débattre d’un ordre du jouir présentépar un ou des groupes parlementaires de l’opposition. »