Ayant essuyé un tir croisé de membres de la fameuse nébuleuse des 19-4 ainsi que de la presse du DRS, orpheline du général Toufik, après avoir donné son point de vue sur la lettre de ce dernier qui avait pris fait et cause pour son protégé et néanmoins parent l'ancien général Hassan, Hamid Grine était particulièrement attendu à Oran où il était l’invité du journal la République.

A la grande déception des journalistes qui espéraient voir le ministre de la communication en rajouter une couche, bien au contraire, Grine a préféré prendre de la hauteur en expliquant qu’il avait de « l’estime » pour Khalida Toumi qui l’avait traité la veille de « mercenaire du pouvoir », oubliant que ce qualificatif peut lui être retourné dans ce cas puisqu'elle a été ministre, bien piètre du reste, pendant 10 ans.

En revanche, Hamid Grine, réagissant à des écrits au vitriol parus dans la presse en deuil après le départ de ses  mentors Toufik, Hassan et Fawzi, a expliqué avoir bien informé le Premier ministre avant d’exprimer son appréciation au sujet de la lettre du général Toufik.

« Mon supérieur ne peut pas apprendre par surprise mes déclarations une fois parues, il y a une communication interne, un accord. Il y a un gouvernement engagé dans la défense des valeurs républicaines au service de l’Etat. Il y a concertation, il y a débat, mais nous avons un seul chef et pas deux, et c’est le Premier ministre, donc mon action était une action commune », a-t-il dit en battant aussi en brèche l’idée selon laquelle au sein du gouvernement c’est la débandade.

« J’appartiens à un gouvernement harmonieux, engagé, discipliné; tout ministre qui veut faire des déclarations doit en informer son supérieur. Ma déclaration concernant la lettre du général Toufik a eu lieu dans ce cadre ».

Mais Hamid Grine a préféré revenir à ce qui le préoccupe le plus : restaurer l’éthique et le professionnalisme dans la presse. Pour le ministre, cela contribuera "à construire un écosystème médiatique fondé sur l’éthique et le professionnalisme, mais aussi sur une citoyenneté exigeante sans cesse en attente d’une information fiable et de qualité".

"Sensibiliser les citoyens à une réception intelligente et critique des médias et des journaux est une manière de les immuniser et de les armer d’un esprit critique contre les manipulations en tous genres, tout en leur permettant de s’ouvrir sereinement au monde des médias", a-t-il estimé.