Le chef du RND, Ahmed Ouyahia a étonné son monde entenant des propos dont le moins que l’onpuisse dire est qu’ils soient sidérants, à propos des réfugiés subsahariens quisurvivent en Algérie.
La tonalité de son discours empruntée de fermeté empesée et parendroits inélégante à surpris plus d’un observateur. Ceci d’autant plus quel’Algérie est historiquement connue pour être une terre d’accueil et son peuplehospitalier. De par sa position de directeur de cabinet du président, les proposAhmed Ouyahia peuvent prêter à confusion et laisser croire que notre pays a changé son fusil d’épaule.
En effet, les propos tranchent radicalement avec ceux du Premierministre Abdelmadjid Tebboune qui a promis, lors de la présentation de sonplan devant le députés , de régulariser la situation de ces réfugiés d’ici à la fin de l’année.
«Ces étrangers en séjour irrégulier sont source decrime, de drogue et de plusieurs autres fléaux », a tranché AhmedOuyahia, lors d’une discussion informelle avec les journalistes d’ Ennahar tv.
Et d’ajouter : «Premièrement, ces gens-là sont présents sur leterritoire national de façon tout à fait illégale».Ouyahia a-t-il trop ditdans cette affaire ? Sans doute que pour de nombreux observateurs il s’est laissé àaller à des commentaires pour le moinsinélégants, s’agissant d’un responsable de sa trempe.
De "l'africophobie"
Il met en avant le fait que les lois en vigueuren Algérie «n’autorisent pas le recours à la main-d’œuvre étrangère». Soit.Comment expliquer alors ces milliers de chinois qui travaillent dans lebâtiment et désormais dans toutes les branches d’activités, y compris commevendeurs sur la place publique ? Dire que ces subsahariens qui arrivent en Algérie pour survivre sont unesource de crimes, de maladies, de drogue et autres fléaux parait vraiment bien fort de café. C'est de "l'africophobie"
C’est le genre d’arguments qu’opposent généralement les paysoccidentaux à l’égard des Algériensentre autres catalogués de manière bêteet méchante comme étant des terroriste potentiels. Les propos d’Ouyahia ne sontpas loin de ces clichés dont souffrent nos compatriotes en France notamment. Lalangue d’Ouyahia a clairement fourchésur ce coup là, lui qui d'habitude pèse ses mots au trébuchet.
Il s’inscrit ainsi enfaux par rapport au discours du Premier ministre, lequel avait rappelé utilement que notre pays dispose d’unebonne réputation en termes d’accueil des réfugiés et même des nationalistes quiluttaient pour l’indépendance de leurs pays.
En tonnant que «l’État doit protéger les Algériensde l’anarchie en soumettant ces gens à des règles strictes», le patron duRND a dérapé en ce sens que ses propos apportent du grain à moudre àceux qui ont lancé une campagne aux relents racistes et xénophobes sur lesréseaux sociaux à l’égard des subsahariens.
L’Algérie est certes souveraine comme le dit Ouyahia,mais elle a aussi une réputation à défendre et surtout des devoirs desolidarité à assumer.