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Réformes économiques : Benyounès appelle le gouvernement à plus d’audace

30-09-2016 18:54  Abbès Zineb

Amara Benyounès a fait vendredi sa rentrée politique, à l’occasion de l’université d’été de son parti. L’occasion pour lui d’indiquer que son parti, le MPA, prendra part aux prochaines élections législatives. La tenue de son prochain congrès est prévue pour les 2 et 3 décembre prochains pour permettre au parti d’arrêter sa stratégie. Présent dans 91 communes, le parti de Benyounès escompte une participation honorable.

Mais d’emblée, l’ex numéro deux du RCD appelle la classe politique à observer une éthique, soulignant en l’occurrence le fait que « les prochaines échéances électorales doivent donner lieu à une compétition des programmes et non à des règlements de comptes. A ce propos, il a invité les responsables des formations politiques à hisser le débat a niveau des enjeux importants qui sous-tendent cette élection et éviter surtout « l’invective ».

En rapport avec l’actualité, Bnyounès reviendra sur l’école, en plaidant pour une « école moderne qui forme des cadres citoyens et non des militants politiques ». C’est là un soutien indirect à la ministre de l’éducation Nouria Benghabrit, cible d’attaques à répétition de la part des islamo-conservateurs. Mais le gros du propos de Benyounès a porté sur la situation économique du pays, plaidant notamment pour plus d’audace de la part du gouvernement dans la mise en œuvre des réformes.

Dans ce sens, il s’attaquera de front à certaines lois qui sont à ses yeux de véritables obstacles sur la voie de la transition économique du pays. Parmi ces lois qui sont d’immuables dogmes, il cite le fameux droit de préemption de l’Etat, qui est selon lui en décalage avec les exigences de l’époque. Dans la même foulée il remet en cause cette autre vache sacrée qu’est la loi des 51/49 qui régit les investissements étrangers en Algérie. Selon lui, il faut en finir pour faciliter le financement des projets d’investissements.

L’ex ministre du commerce, qui retrouve sa liberté de ton pousse encore l’audace en dédiabolisant le recours à l’endettement extérieur en tant que levier destiné à jeter les bases d’une économie productive. L’ex ministre défend aussi une certaine souplesse dans le foncier industriel, qui reste prisonnier de la frilosité bureaucratique de l’Etat. Benyounès, en écho avec beaucoup de spécialistes et d’hommes politiques, remet sur le tapis la question des subventions dont il juge le mode d’attribution "inéquitable  et inefficient d’où sa proposition pour une politique alternative qui permette aux seules familles nécessiteuses de bénéficier de l'aide de l'Etat. Il s'est enfin également interrogé sur le retard de l'adhésion du pays à l'organisation mondiale du commerce (OMC)



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