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Réformes économiques : Benyounés appelle le gouvernement à plus d’audace

30-09-2016 18:43  Abbès Zineb

Amara Benyounés a fait vendredi sa rentrée politique, à l’occasion de l’université d’été de son parti. L’occasion pour lui d’indiquer que son parti , le MPA prendra part aux prochaines législatives.

La tenue de son prochain congrès est prévue pour les 2 et 3 décembre prochains pour permettre au parti d’arrêter sa stratégie.

Présent dans 91 communes, le parti de Benyounés escompte une participation honorables. Mais d’emblée, l’ex numéro deux du RCD appelle la classe politique à observer une éthique, soulignant l’occurrence le fait que "les prochaines échéances électorales doivent donner lieu à une compétition des programmes et non à des règlements de comptes".

A ce propos, il a invité les responsables des formations politiques à hisser le débat a niveau des enjeux importants qui sous–tendent cette élections et éviter surtout "l’invective".

En rapport avec l’actualité, Benyounés reviendra sur l’école, en plaidant pour une "école moderne qui forme des cadres citoyens et non des militants politiques".

C’est là un soutien indirect à la ministre de l’éducation Nouria Benghabrit, cible d’attaques à répétition de la part des islamo-conservateurs.

Mais le gros du propos de Benyounés à porté sur la situation économique du pays, plaidant notamment pour plus d’audace de la part du gouvernement dans la mise en œuvre des réformes.

Dans ce sens il s’attaquera de front à certaines lois qui sont à ses yeux de véritables obstacles sur la voie de la transition économique du pays.

Parmi ces lois qui sont d’immuables dogmes, il cite le fameux le droit de préemption de l’état qui est, selon lui, en décalage avec les exigences de l’époque.

Dans la même foulée, il remet en cause cette autre vache sacrée qu’est la loi des 51/49 qui régit les investissements étrangers en Algérie.

Selon lui il faut en finir pour faciliter le financement des projets d’investissements. L’ex ministre du commerce , qui retrouve sa liberté de ton pousse encore l’audace en dédiabolisant le recours à l’endettement extérieur en tant que levier destiné à jeter les bases d’une économie productive.

L’ex-ministre, défend aussi une certaine souplesse dans le foncier industriel qui reste prisonnier de la frilosité bureaucratique de l’état.

Benyounés, en écho avec beaucoup de spécialistes et d’hommes politiques remet sur le tapis la question des subventions dont il juge le mode d’attribution "inéquitable" et inefficient.

D’où sa proposition pour une politique alternative qui permette aux seules familles nécessiteuses de bénéficier de l'aide de l’État. Il s'est également interrogé sur le retard de l'adhésion du pays à l'organisation mondiale du commerce (OMC).



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