En dépit de la décision des autorités de revoir l’arrêté ministériel relatif à l’importation de véhicules neufs, qui seront acceptés sans certains accessoires de sécurité, les concessionnaires ne pouvaient pas lundi procéder au débarquement de leur cargaison.
L’annulation de l’arrêté, qui implique plusieurs ministères, nécessite un peu de temps pour entrer en application. Mais c’est juste une question de temps. Les concessionnaires, dont certains étaient menacés de mettre la clé sous la porte par la mesure, doivent une fière chandelle au ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius.
Selon des sources diplomatiques, c’est bien lui qui s’est fait l’avocat de ces concessionnaires auprès du président Bouteflika qu’il avait rencontré lors de sa visite il y a deux semaines à Alger. Le chef de la diplomatie française a défendu les entreprises de son pays, Renault, mais surtout Peugeot, alors que les autres marques ont été en quelque sorte des bénéficiaires collatérales de l’entregent du ministre français.
Des concessionnaires nous ont confirmé l’information en ajoutant que des ambassadeurs de pays dont les marques sont concernées ont également saisi le président de la république. Les autorités algériennes, pour ne pas donner l’impression d’avoir cédé aux désirs de Fabius, ont habillé la reculade avec une soi-disant enquête de la présidence sur le mauvais impact de l’arrêté sur les couches sociales moyennes désirant acheter un véhicule de basse ou de moyenne gamme.