L'affaire du blocage par la Banque d'Algérie d'un reliquat de recettes de la compagnie française en Algérie, Aigle Azur d'un montant de 28,3 millions d'euros devrait être abordé, lundi prochain, à l'occasion de la tenue d'un comité économique et financier franco-algérien prévue au Quai d'Orsay.

Selon le quotidien français La Tribune, qui révèle ce soir l'information, Paris devrait remettre à nouveau ce dossier sur la table pour qu'il soit enfin résolu.

Les sources citées par le quotidien français précisent que "le cas Aigle Azur devrait être l'un des trois gros sujets abordés lors de ce comité avec le projet d'usine en Algérie de PSA et les difficultés économiques rencontrées par l'Algérie avec le repli du prix du pétrole".

La même source rappelle que les fonds bloqués  d'Aigle Azur en Algérie correspondent au reliquat de trois types de recettes, à savoir,  les redevances passagers, qui pendant longtemps ne pouvaient pas être rapatriées en France, les surcharges carburant et les billets émis non utilisés.

8 millions d'euros ont été déjà débloqués

Un début de déblocage de cette situation a permis, durant l'été passé, à Aigle Azur de prendre possession de 8 millions d'euros dont le type de recettes ayant fait objet de cette mesure n'a pas été précisé.

Un connaisseur du dossier cité par le journal explique que « L'accord aérien franco-algérien a toujours autorisé de tels rapatriements, au moins pour les surcharges passagers et carburant. Et, même si le cas des billets émis non utilisés n'est pas implicitement spécifié dans l'accord, le fait qu'il soit autorisé par l'association internationale du transport aérien (IATA) et qu'Air Algérie a toujours rapatrié en Algérie ce type de recettes réalisées en France aurait dû pousser à l'époque Alger à accepter ces rapatriements de devises des compagnies françaises».

La Tribune rappelle enfin que cette affaire, a de quoi préoccuper le gouvernement français, déjà sous pression avec le dossier Air France.

Aigle Azur, dont 49% appartiennent à des capitaux chinois, compte 1.200 salariés et exploite 12 avions.