Répondantaux questions orales d’une plénière à l’APN, jeudi, le ministre de l'Energie,Mustapha Guitouni a révélé que le Groupe Sonatrach allait procéder, dès cetteannée, au raffinage du pétrole brut à l'étranger.
«Sonatrachn'a procédé, depuis des années, à aucune opération de raffinage à l'étranger enraison de la conjoncture économique, en ce sens que l'importation du produitfini était moins couteuse que le traitement» a fait remarquer le ministre,faisant état de l'importation de 2,96 millions de tonnes de carburant pour unmontant de 1,583 milliards de dollars en 2017 contre 3,06 millions de tonnespour 1,348 milliards de dollars en 2016.
Guitouni aexpliqué que le traitement du pétrole brut à l'étranger était une opportunité àsaisir «s'il est rentable économiquement par rapport à l'importation, enprenant en compte les prix des produits pétroliers sur le marché international»,a-t-il précisé, soulignant que l'objectif actuel du raffinage du pétrole brut àl'étranger «est d'importer uniquement les produits qui manquent au marchélocal, en l'occurrence le diesel et l'essence», a-t-il ajouté.
S’agissantdes autres types de carburants, tel le GPL, Nafta et le Fuel, ils feront «l'objetd'opération d'échange ou de troc avec le propriétaire de la raffinerie, vu leurgrande disponibilité en Algérie, en contrepartie d'essence et de gasoil car lescoûts de leur transport à l'intérieur du pays font que la transaction n'estplus rentable pour nous», a poursuivi Guitouni, indiquant que tous lesdétails de ces opérations étaient consignés dans le cahier de charges.
Enfin, etrappelant que les prix des produitspétroliers répondent sur le marché international à la règle de l'offre et de lademande, le ministre a fait remarquer que«l'importation de gasoil et de l'essence se fait à travers des appels d'offresà durée limitée dans le temps, et partant le marché peut faire l'objet defluctuations en raison de la hausse des prix du carburant sur le marchéinternationale, plusieurs fois durant l'année».